Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne menacent l’Iran de sanctions en raison de son programme nucléaire


Principaux renseignements

  • Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne menacent de rétablir les sanctions de l’ONU contre l’Iran si une solution diplomatique concernant son programme nucléaire n’est pas trouvée d’ici août 2025.
  • Le groupe E3 cite les violations par l’Iran de l’accord nucléaire de 2015, y compris le dépassement des limites des stocks d’uranium, pour justifier l’activation du plan.

Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont lancé un avertissement sévère à l’Iran concernant son programme nucléaire. Dans une lettre commune adressée au secrétaire général des Nations unies et au Conseil de sécurité, ces puissances européennes se sont déclarées prêtes à réimposer les sanctions de l’ONU à l’Iran si une résolution diplomatique n’est pas trouvée d’ici la fin du mois d’août.

Menace de sanctions

La lettre, obtenue par l’AFP, souligne l’engagement des trois pays, collectivement connus sous le nom de groupe E3, à empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires. Ils ont l’intention d’utiliser tous les outils diplomatiques disponibles pour atteindre cet objectif. Les ministres du groupe E3 menacent explicitement d’activer le « mécanisme de retour en arrière » inscrit dans l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran.

Ce mécanisme permet à toute partie à l’accord de rétablir les sanctions en cas de violation de ses dispositions. La suspension par l’Iran de sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’organe de surveillance nucléaire des Nations unies, a récemment suscité de vives inquiétudes. Cette situation fait suite à une guerre de 12 jours lancée par Israël contre l’Iran en juin, qui visait en partie à dégrader les capacités nucléaires de l’Iran.

L’escalade des tensions

Les États-Unis ont également mené des frappes aériennes au cours de ce conflit. Les ministres de l’E3 ont clairement indiqué dans leur lettre que si l’Iran ne parvient pas à une solution diplomatique ou n’accepte pas une prolongation avant la fin du mois d’août 2025, ils déclencheront le mécanisme de snapback. Ils ont souligné les violations par l’Iran du plan d’action global conjoint (JCPOA) de 2015, notamment l’accumulation de stocks d’uranium dépassant de loin les niveaux autorisés.

Malgré leur position ferme, les E3 ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une résolution diplomatique et ont exprimé leur volonté de poursuivre les négociations. Toutefois, ils ont fait valoir des motifs juridiques sans ambiguïté pour déclencher le mécanisme de snapback si une solution satisfaisante n’est pas trouvée avant la date limite.

Efforts diplomatiques dans l’impasse

Auparavant, les États-Unis avaient entamé un dialogue avec l’Iran concernant son programme nucléaire, mais ces discussions ont été interrompues par les frappes israéliennes de juin sur les installations nucléaires iraniennes. Même avant les frappes, les préoccupations internationales concernant l’accès limité accordé aux inspecteurs de l’AIEA s’étaient accrues. À la suite des frappes, l’Iran a cessé toute coopération avec l’AIEA, bien qu’il ait annoncé par la suite l’arrivée prévue du chef adjoint de l’agence pour des pourparlers sur un nouvel accord de coopération.

Le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, a contesté le droit légal des pays européens à rétablir les sanctions dans une lettre envoyée aux Nations unies le mois dernier. Les ministres de l’E3 ont rejeté cette affirmation comme étant sans fondement et ont maintenu qu’en tant que signataires du JCPOA, ils étaient légalement justifiés d’utiliser les dispositions pertinentes pour déclencher le mécanisme de snapback et réimposer les sanctions de l’ONU contre l’Iran. (jv)

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