Principaux renseignements
- Le responsable britannique de la cybersécurité a souligné la nécessité de renforcer les défenses contre les organisations criminelles et les États hostiles comme la Russie et la Chine.
- Richard Horne a déclaré que la Chine « reste un acteur cybernétique très sophistiqué » qui aspire de plus en plus à étendre son influence au-delà de ses frontières.
- Il a appelé à une accélération du rythme de travail pour maintenir un avantage sur les adversaires, citant un écart croissant entre l’exposition et les menaces auxquelles le Royaume-Uni est confronté et ses défenses existantes.
Le responsable britannique de la cybersécurité a souligné la nécessité de renforcer les défenses contre les organisations criminelles et les États hostiles comme la Russie et la Chine. Richard Horne, qui a pris la tête du National Cyber Security Centre (NCSC) en octobre, a prononcé son premier grand discours, dans lequel il a souligné « l’agressivité et l’insouciance » des activités cybernétiques émanant de la Russie.
Évaluer la menace
Il a souligné que la Chine « reste un acteur cybernétique très sophistiqué, qui aspire de plus en plus à étendre son influence au-delà de ses frontières ». Cette évaluation accompagne le dernier bilan annuel de l’agence, qui révèle une recrudescence des activités hostiles dans le cyberespace britannique. Ces activités sont de plus en plus fréquentes, sophistiquées et intenses, ciblant les technologies de tous les jours afin d’infliger un maximum de perturbations et de dommages.
La réalité des cyberattaques
Horne a affirmé que le Royaume-Uni sous-estime considérablement la gravité des risques posés par les menaces d’origine étatique et les cybercriminels. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les défenses des infrastructures critiques, des chaînes d’approvisionnement, du secteur public et de l’économie en général. Le NCSC, qui opère au sein de l’agence de renseignement électronique hautement confidentielle GCHQ, n’a cessé de mettre en garde contre l’escalade des dangers liés aux cybermenaces.
Récentes perturbations
Le Royaume-Uni a subi de nombreuses cyberattaques perturbatrices ces dernières années, visant des entités telles que le système de transport londonien, les principaux hôpitaux et la British Library. Les soupçons portent sur l’implication d’États hostiles dans certains de ces incidents. Horne a souligné l’écart croissant entre l’exposition et les menaces auxquelles le Royaume-Uni est confronté et les défenses dont il dispose depuis qu’il a pris ses fonctions au NCSC. Il a appelé à une accélération du rythme de travail afin de conserver un avantage sur les adversaires.
Menaces spécifiques
Le responsable britannique de la cybersécurité a souligné la nécessité d’améliorer les défenses contre les organisations criminelles et les pays hostiles tels que la Russie et la Chine. Il a notamment mentionné Moscou et Pékin. Horne a noté que les cyberattaques deviennent de plus en plus importantes pour les acteurs russes, parallèlement aux efforts de sabotage visant la sécurité physique. Ses commentaires font suite à une récente mise en garde de Pat McFadden, ministre britannique chargé de la sécurité nationale, qui a qualifié la Russie d’« exceptionnellement agressive et imprudente » dans le domaine cybernétique.
L’année dernière, le Royaume-Uni et les États-Unis ont accusé les services de renseignement russes de mener des activités de cyberespionnage à long terme contre des personnalités politiques, des journalistes et des organisations non gouvernementales (ONG). Ces nouvelles accusations interviennent dans un contexte de tensions accrues entre l’Occident et la Russie. Celles-ci ont été alimentées en partie par la récente déclaration du président Vladimir Poutine selon laquelle la guerre en Ukraine présente les caractéristiques d’un conflit « mondial ».