Le réacteur nucléaire de Flamanville sera raccordé au réseau électrique français en décembre


Principaux renseignements

  • Le réacteur EPR de Flamanville sera raccordé au réseau électrique français le 20 décembre 2024.
  • La phase opérationnelle du réacteur impliquera une augmentation progressive de la production d’électricité jusqu’à l’été 2025, lorsqu’il atteindra sa pleine capacité à la suite de tests approfondis.
  • Le projet a connu des retards importants et des dépassements de coûts malgré les prévisions initiales qui visaient un raccordement « avant la fin de l’été ».

Après un long processus de construction qui a duré 17 ans, dont 12 ans de retard, le réacteur EPR de Flamanville devrait être raccordé au réseau électrique français le 20 décembre 2024. Cette étape marque l’aboutissement d’un projet marqué par des défis techniques et des dépassements de coûts.

Les projections initiales prévoyaient un raccordement « avant la fin de l’été », suivi d’un objectif révisé « avant la fin de l’automne ». Cependant, des circonstances imprévues ont repoussé la date au dernier jour de l’automne. EDF, le fournisseur d’énergie, a communiqué par l’intermédiaire de son marché de gros de l’énergie que le couplage initial du réacteur pourrait avoir lieu le 20 décembre en fin de soirée.

Phase opérationnelle et défis

La phase opérationnelle du réacteur impliquera une augmentation progressive de la production d’énergie jusqu’à l’été 2025, lorsqu’il atteindra sa pleine capacité après des essais approfondis. La maintenance ultérieure et le rechargement du combustible sont prévus pour « le premier arrêt planifié », bien qu’une date précise n’ait pas encore été divulguée.

Malgré son retard, ce puissant réacteur de 1 600 MW – le plus puissant du parc nucléaire français – entre en service à un moment où la consommation nationale d’électricité a chuté d’environ 6 pour cent par rapport aux niveaux d’avant la pandémie. Luc Rémont, PDG d’EDF, a récemment souligné la nécessité d’une utilisation efficace de l’énergie dans un secteur industriel confronté à des défis et à un ralentissement de l’adoption de l’électrification.

Impact sur l’industrie nucléaire

Cet événement représente un tournant important, puisqu’il marque la première mise en service d’un nouveau réacteur en France depuis 1999. La longue interruption de la construction nucléaire a suscité des inquiétudes quant au déclin de l’expertise au sein de l’industrie, contribuant potentiellement aux retards et à l’escalade des coûts rencontrés sur le projet de Flamanville.

En ce qui concerne l’avenir, le président français Emmanuel Macron a fait part de sa volonté de revitaliser le secteur nucléaire civil en commandant six réacteurs EPR2 (avec une option pour huit autres) à EDF. Toutefois, les contraintes budgétaires restent un obstacle majeur, en particulier si l’on tient compte de l’endettement important d’EDF.

Incertitude et projets futurs

Le paysage politique entourant ce projet ambitieux est caractérisé par l’incertitude, comme en témoignent les informations selon lesquelles le conseil d’administration d’EDF a provisoirement réduit le budget alloué aux travaux préparatoires pour les futurs réacteurs EPR2 de 2 milliards d’euros à une fourchette de 1,1 à 1,3 milliard d’euros. Bien qu’EDF démente ces affirmations, déclarant que les chiffres d’investissement n’ont pas encore été finalisés, le manque de clarté ajoute à la complexité de cette entreprise monumentale.

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