Principaux renseignements
- Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont clôturé à 80,79 dollars le baril après une augmentation notable de 2,6 pour cent lors de la session précédente.
- Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate ont baissé de 0,59 pour cent, s’établissant à 77,39 dollars le baril, malgré une forte hausse de 3,3 pour cent mercredi.
- Les gains des prix du pétrole sont tempérés par un accord de cessez-le-feu en cours entre Israël et le Hamas et la demande mondiale de pétrole a vu une croissance au début de 2025, légèrement inférieure aux projections.
Les prix du pétrole ont connu une légère baisse jeudi, après une flambée due à l’aggravation des tensions géopolitiques et à une baisse plus importante que prévu des stocks de brut aux États-Unis. Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont clôturé à 80,79 dollars le baril après une augmentation notable de 2,6 pour cent au cours de la session précédente, atteignant ainsi son point le plus élevé depuis le 26 juillet. De même, les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate ont chuté de 0,59 pour cent, s’établissant à 77,39 dollars le baril, malgré une forte hausse de 3,3 pour cent mercredi qui l’a propulsé à son plus haut niveau depuis le 19 juillet.
Tensions géopolitiques
Les récentes fluctuations de prix sont largement attribuées à l’imposition par le président Biden de nouvelles sanctions visant le complexe militaro-industriel russe et les tactiques d’évasion. Ces mesures font suite à des sanctions antérieures imposées aux producteurs de pétrole et aux pétroliers russes, forçant les principaux clients de Moscou à chercher d’autres sources d’approvisionnement tout en ayant un impact significatif sur les coûts d’expédition. Les analystes du marché anticipent une approche attentiste à mesure que l’administration américaine entrante du président Trump prend ses fonctions, l’incertitude entourant leur position sur ces sanctions.
Dynamique de l’OPEP
Le risque d’une augmentation des frictions entre les États-Unis et l’OPEP se profile également à l’horizon. Au cours de son précédent mandat, le président Trump a fait pression sur le groupe de producteurs pour qu’il réduise sa production chaque fois que le prix du Brent approchait les 80 dollars le baril. Malgré la récente remontée des prix, l’OPEP+, qui comprend les membres de l’OPEP et leurs alliés qui se sont engagés à réduire leur production au cours des deux dernières années, fera probablement preuve de prudence avant d’ajuster sa stratégie de production. Les analystes suggèrent que l’OPEP+ donnera la priorité à la prudence après de nombreux cas d’optimisme déçu au cours de l’année précédente.
Facteurs influençant les prix
Soutenant davantage les prix du pétrole, les stocks de pétrole brut américains ont connu une baisse significative la semaine dernière, atteignant leur point le plus bas depuis avril 2022. Cette baisse, dépassant largement les attentes des analystes, reflète la hausse des exportations et la baisse des importations, ce qui contribue à resserrer les perspectives de l’offre mondiale.
Cependant, les prix du pétrole sont tempérés par un accord de cessez-le-feu en cours entre Israël et le Hamas, qui vise à mettre fin aux combats à Gaza et à faciliter les échanges de prisonniers. En outre, si la demande mondiale de pétrole a connu une croissance au début de l’année 2025, elle a été légèrement inférieure aux prévisions. Les analystes anticipent une reprise de la demande stimulée par les activités de voyage liées aux festivals en Inde et aux célébrations du Nouvel An lunaire en Chine. De plus, les spéculations autour d’une éventuelle baisse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine en 2025, alimentée par une baisse de l’inflation de base aux États-Unis, pourraient soutenir davantage l’activité économique et la consommation d’énergie.
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