Les réserves européennes de gaz sont bien remplies pour l’hiver à venir. Cela a un impact positif sur le prix du gaz. La facture annuelle d’une famille moyenne s’élevait à un peu moins de 1 370 euros le mois dernier. Il s’agit du niveau le plus bas depuis avril dernier.
Principaux renseignements
- Entre janvier et août, la facture annuelle moyenne de gaz d’un ménage est passée de 1 570 à 1 368 euros.
- Les prix du gaz baissent notamment parce que les réserves européennes sont bien remplies.
- Il reste toutefois important de comparer les offres. Un contrat à tarif variable est moins cher qu’un contrat à tarif fixe.
Dans l’actualité : les chiffres publiés par l’autorité flamande de régulation des services publics indiquent que la facture annuelle de gaz a baissé de plusieurs centaines d’euros depuis l’hiver dernier.
- En janvier, une famille moyenne payait 1 570 euros par an. Le mois dernier, ce montant était de 1 368 euros, soit le niveau le plus bas depuis avril 2024.
- Si l’on examine les prix de gros, on constate également que le gaz est beaucoup moins cher qu’au début de l’année. Sur la bourse néerlandaise TTF, le prix s’élève aujourd’hui à 33,3 euros par mégawattheure. Au début de l’année 2025, il était encore de 47,6 euros par mégawattheure. Le prix a atteint son pic cette année en février, à 55,8 euros par mégawattheure.
Explication : plusieurs facteurs expliquent la baisse du prix du gaz.
- Tout d’abord, les températures ne baissent pas trop fortement. Grâce à la douceur du temps, nous consommons moins de gaz, ce qui fait baisser les prix.
- En outre, les réserves européennes de gaz sont suffisamment remplies pour passer l’hiver. En août, les réserves belges étaient déjà remplies à 92 pour cent.
- En tant que petit pays, la Belgique parvient plus facilement à reconstituer ces réserves que de nombreux autres États membres de la zone euro. L’Allemagne dispose de la plus grande capacité de stockage, avec près de 250 TWh. Fin août, ses réserves étaient remplies à 70 pour cent.
Impact des tensions géopolitiques sur le prix du gaz
Mais : l’histoire nous enseigne que le prix peut très rapidement monter en flèche.
- Un exemple récent est le début de la guerre en Ukraine. En 2022, le prix de gros avait dépassé la barre des 300 euros par mégawattheure. La situation était alors si grave que plusieurs États membres de l’UE, dont la Belgique, avaient pris des mesures pour protéger le pouvoir d’achat des ménages.
- Les tensions géopolitiques ne sont pas encore dissipées. La guerre entre la Russie et l’Ukraine se poursuit. Entre-temps, d’autres conflits militaires sont venus s’ajouter, notamment une escalade du conflit à Gaza.
Le contrat d’énergie variable est la formule la moins chère
Zoom : pendant la crise énergétique, presque tous les fournisseurs avaient cessé de commercialiser des contrats d’énergie fixes. Aujourd’hui, beaucoup proposent à nouveau cette option. Le test V du régulateur flamand de l’énergie nous apprend toutefois qu’un contrat variable reste l’option la moins chère. Il n’est pas certain que la Commission wallonne pour l’énergie (CWaPE) proposera un test similaire.
- Une famille de trois personnes consommant 16 262 kWh de gaz peut conclure un contrat de gaz à partir de 1 120 euros (hors réductions). Il s’agit du tarif du contrat variable le moins cher, à savoir Flexy Online d’Ecofix.
- Selon le test V, Online Fixed de Mega est le contrat de gaz à tarif fixe le moins cher du marché. Dans ce cas, la famille de notre exemple paie 1 252 euros par an.
- Un contrat fixe est généralement plus cher, car les fournisseurs d’énergie facturent une « prime de risque ». Si les prix de l’énergie augmentent, ils ne peuvent pas répercuter ces coûts supplémentaires sur le consommateur. Avec un contrat variable, cela est possible et le consommateur assume une (grande) partie du risque. La manière dont les tarifs varient diffère toutefois d’un fournisseur à l’autre.