En Flandre, une famille de deux ou trois personnes paie 446 euros par an pour l’eau du robinet. Le prix peut toutefois varier considérablement en fonction de l’endroit où vous vivez. C’est ce qui ressort des chiffres demandés par le député flamand Hannes Anaf (Vooruit).
Principaux renseignements
- Le prix de l’eau du robinet a augmenté de plus de 40 pour cent en cinq ans.
- Le prix peut varier énormément d’une région à l’autre. À Wommelgem, on paie près de 190 euros de moins par an pour l’eau potable qu’à Gand ou Alost.
- Vooruit demande une fusion des six sociétés de distribution d’eau et un tarif unifié pour l’ensemble de la Flandre.
Actualité : Les chiffres de l’Anaf montrent que l’eau du robinet a augmenté de 41,1 pour cent au cours des cinq dernières années. Rien que cette année, l’eau potable est devenue 18,7 pour cent plus chère.
- Une famille moyenne de deux à trois personnes consommant 70 mètres cubes par an paie aujourd’hui 446 euros.
À noter : Le prix de l’eau dépend de la région où vous habitez. « Bien que les tarifs convergent, il existe encore de grandes différences », note l’Anaf.
- Nulle part en Flandre, les habitants ne paient aussi peu pour leur eau potable qu’à Wommelgem, où la facture d’eau moyenne s’élève à 287 euros par an.
- C’est presque 190 euros de moins que dans les Ardennes flamandes, la région d’Alost et de Gand et le long de la côte, entre autres.
Pourquoi le prix de l’eau du robinet varie-t-il autant ?
Clarification : Carl Heyrman, directeur général d’AquaFlanders, la fédération des entreprises d’eau potable, explique dans une interview à HLN.be que plusieurs facteurs déterminent le prix de l’eau potable.
- Tout d’abord, la source d’eau joue un rôle crucial. « L’eau souterraine, par exemple, est une source pure qui nécessite moins de traitement que l’eau de surface brute en Flandre occidentale, où les niveaux de pollution sont assez élevés », explique l’expert. « De son côté, la liaison fluviale d’Anvers prélève de grandes quantités d’eau dans le canal Albert, à un coût relativement faible.
- Certaines compagnies des eaux doivent également acheter de l’eau à d’autres régions, car l’eau de source n’est pas disponible partout de la même manière. Par exemple, 40 pour cent de l’approvisionnement en Flandre provient du canal Albert, de l’eau qui doit donc être pompée d’Anvers à Ostende. Ce transport coûte de l’argent.
- « Certaines municipalités sont également plus élevées que d’autres, ce qui augmente les coûts de pompage », ajoute Heyrman.
- Il existe également de grandes différences dans les redevances perçues par les municipalités pour le drainage et le traitement de l’eau potable.
- Par exemple, les habitants de Keerbergen ne paient que 0,98 euro par mètre cube pour l’assainissement et l’épuration. Cela représente environ la moitié du tarif municipal le plus élevé, à savoir 1,91 euro/m³, appliqué notamment dans les communes voisines de Tremelo et de Haacht.
Mais : les entreprises de distribution d’eau potable ne sont pas autorisées à augmenter les prix de cette manière. Elles ont besoin de l’approbation de l’autorité de régulation pour le faire.
Vooruit demande un tarif unique
Ceci aussi : L’Anaf estime qu’il est nécessaire d’instaurer un tarif uniforme dans toute la Flandre. Son parti propose une fusion des six sociétés de distribution d’eau.
- Une réforme semble de toute façon se profiler. Le cabinet du ministre flamand de l’environnement, Jo Brouns (CD&V), confirme qu’une nouvelle structure tarifaire pour l’eau du robinet est en cours d’élaboration.
- L’accent est mis sur les personnes seules. En effet, les coûts fixes de l’eau, de l’égouttage et de l’épuration sont facturés par adresse. Par conséquent, les célibataires paient souvent plus pour l’eau potable que les familles.
- On ne sait pas encore s’il y aura effectivement un tarif uniforme pour la Flandre. « Nous n’allons pas anticiper la discussion au sein du gouvernement », déclare le cabinet Brouns.


