Principaux renseignements
- La tentative de formation de Georges-Louis Bouchez (MR) à Bruxelles a définitivement échoué.
- Le président des Engagés, Yvan Verougstraete, reprend l’initiative et prévoit de s’asseoir avec le PS, Ecolo, DéFI, Groen, Vooruit, cd&v et Open Vld dans les prochains jours.
- Le MR, qui est exclu, réagit furieusement à ces projets, tandis que l’Open Vld a également des doutes quant à leur faisabilité.
Verougstraete décrit sa démarche comme la « solution la plus réaliste » pour doter la capitale d’un gouvernement nécessaire. Le plan implique une large coalition composée des Engagés, du PS, d’Ecolo et de DéFI du côté francophone, et de Groen, Vooruit, cd&v et idéalement Open Vld du côté néerlandophone.
Une arithmétique difficile
Le chemin vers une majorité viable est semé d’embûches. Ensemble, les partis francophones proposés ne totalisent que 36 des 72 sièges, soit exactement la moitié. Pour trouver une majorité confortable, Verougstraete se tourne vers deux députés indépendants : Fabian Maingain, qui a rompu avec DéFI dans la discorde, et Soulaimane El Mokadem, l’ancien chasseur de voix du PTB qui a déjà flirté avec le PS.
Du côté flamand, la situation est également complexe. Les partenaires actuels de la coalition (Groen, Vooruit, cd&v) ne disposent que de 7 des 17 sièges. La clé réside dans l’Open Vld, mais les libéraux flamands sont dans l’embarras. Ils ont déjà refusé d’entrer dans un gouvernement sans la N-VA, et on leur demande à présent de se débarrasser également de leur parti frère francophone, le MR. Par ailleurs, ils bénéficient du soutien tacite de l’équipe Fouad Ahidar, bien qu’il existe un veto officieux contre leur participation au gouvernement. Ils pourraient être amenés à soutenir un gouvernement minoritaire.
Sauver
Bien qu’Yvan Verougstraete travaille à l’élaboration d’un gouvernement de centre-gauche, il ne veut pas dévier de ses ambitions en matière d’économies. Plus d’un milliard d’euros doivent être économisés. En outre, le nouveau gouvernement bruxellois ne doit pas seulement servir d’instrument d’opposition au gouvernement fédéral.
En ce qui concerne son propre rôle, le président reste modeste. Il nie être candidat à la présidence du Conseil des ministres. « Mes illusions sur la convivialité en politique ont disparu depuis longtemps », déclare-t-il avec cynisme, indiquant qu’il soutiendrait tout autre dirigeant crédible, tant qu’il y a un gouvernement.
Colère contre le MR, doutes sur l’Open Vld, réactions positives sur les autres partis
La réaction de Georges-Louis Bouchez (MR) ne s’est pas fait attendre. Le vainqueur de l’élection du côté francophone a parlé de fraude électorale. « On ne peut pas sauver Bruxelles en réunissant les partis qui ont mené la région au gouffre », a-t-il répété.
Le président de l’Open Vld, Frédéric De Gucht, a également réagi froidement. Il se demande à voix haute pourquoi un accord aboutirait maintenant, alors que les choses ont déjà échoué avec le MR au sujet du budget.
Parmi les autres partis, la sortie de l’impasse suscite surtout le soulagement. Elke Van den Brandt (Groen) et Ans Persoons (Vooruit.brussels) ont réagi avec satisfaction et sont prêts à coopérer de manière constructive. Le PS, Ecolo, DéFI et cd&v acceptent également l’invitation.
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