Principaux renseignements
- Le PDG de Roche propose la vente directe de médicaments aux consommateurs.
- Cette stratégie vise à supprimer les intermédiaires et à faire baisser les prix de 50 pour cent
- Roche cherche activement à obtenir le soutien du gouvernement américain pour ce modèle.
Thomas Schinecker, directeur général de Roche, a présenté une solution potentielle au coût élevé des médicaments aux États-Unis : la vente directe au consommateur. Il a fait valoir que les intermédiaires, tels que les gestionnaires de prestations pharmaceutiques, absorbent la moitié des bénéfices de la chaîne d’approvisionnement pharmaceutique tout en n’assumant aucun risque dans le développement de nouveaux médicaments. Schinecker estime que l’élimination de ces intermédiaires entraînerait une réduction de 50 pour cent du prix des médicaments et il est activement engagé dans des discussions avec le gouvernement américain pour mettre en œuvre ce modèle. C’est ce qu’a rapporté le Financial Times.
La politique de tarification des médicaments de la « nation la plus favorisée » proposée par l’administration Trump vise à faire baisser les prix des médicaments aux États-Unis en exigeant des entreprises pharmaceutiques qu’elles proposent les meilleurs prix disponibles à l’échelle mondiale. Cette initiative représente un défi considérable pour l’industrie, car les prix des médicaments aux États-Unis sont nettement plus élevés que dans les autres pays développés.
Roche reconnaît le rôle du système d’assurance dans le coût élevé des médicaments
Tout en reconnaissant que le système complexe des formulaires et des remboursements d’assurance contribue au coût élevé des médicaments, Roche souligne également son engagement sur le marché américain. L’entreprise a fait état de solides résultats financiers au premier semestre, dépassant les attentes des analystes tant pour les ventes que pour le bénéfice par action.
Roche a réaffirmé ses prévisions pour l’ensemble de l’année 2025, prévoyant une croissance à un chiffre moyen des ventes du groupe et une croissance à un chiffre élevé du bénéfice de base par action. En outre, Roche a pris des mesures pour atténuer les effets potentiels des droits de douane en étendant ses activités de fabrication et en déplaçant ses stocks aux États-Unis. Malgré la menace de droits de douane allant jusqu’à 200 pour cent, Roche a annoncé au début de l’année un investissement de 50 milliards de dollars (42,5 milliards d’euros) dans la production, la recherche et le développement aux États-Unis.
Schinecker a exprimé l’espoir que le gouvernement américain reconnaisse ces investissements comme une preuve de l’engagement de l’industrie pharmaceutique à répondre aux besoins du pays en matière de soins de santé. (jv)