Le dictateur Nicolas Maduro affirme que le Venezuela est prêt à approvisionner le marché affamé de l’économie mondiale en pétrole et en gaz.
Le Venezuela est impatient de libérer ses vastes réserves de pétrole brut sur le marché mondial. En 2016, le pays détenait au moins 18,2 % de toutes les réserves de pétrole à l’époque. Cependant, pour exporter ce combustible, les États-Unis devraient assouplir plusieurs sanctions contre le pays. Or, cela ne devrait pas se produire de sitôt.
Les États-Unis restent sceptiques à l’égard du Venezuela, alors même que l’Occident est confronté à d’importantes pénuries de carburant dans les mois à venir en raison de la guerre menée par la Russie en Ukraine. Maduro entretient des liens politiques étroits avec la Russie, Cuba et la Chine.
Cependant, Maduro continue de demander à être autorisé à exporter davantage de pétrole. Le dictateur estime que le pays peut augmenter sa production de plusieurs milliers de barils par jour à court terme et utiliser les investissements étrangers pour réparer ses infrastructures industrielles endommagées et vieillissantes.
« Le Venezuela est prêt et disposé à jouer son rôle et à fournir de manière stable et sûre le marché du pétrole et du gaz dont l’économie mondiale a besoin », a déclaré le dictateur alors que le secrétaire général du cartel pétrolier OPEP était en visite dans la capitale vénézuélienne Caracas.
L’Europe devra céder si elle veut avoir accès au pétrole du Venezuela
Plusieurs analystes se sont récemment demandé si les sanctions américaines imposées aux exportations de pétrole vénézuélien n’avaient jamais fonctionné.
En mai, le président américain Joe Biden a autorisé le pays à exporter du pétrole vers l’UE en échange du remboursement de sa dette. L’opération a été réalisée par la société italienne Eni et le géant pétrolier espagnol Repsol. Les espoirs de nouvelles concessions ont alors augmenté dans le pays, durement touché économiquement par les sanctions américaines.
Maduro lui-même a cependant mis fin à la coopération avec l’Europe. Le dictateur exigeait des combustibles raffinés d’Eni et de Repsol en échange du brut de son pays. Le marché a sauté. Depuis lors, le Venezuela mise de plus en plus sur le commerce du pétrole avec l’Iran, entre autres, pour des produits de base essentiels tels que le condensat (hydrocarbure liquéfié). Cela a permis aux deux pays d’échapper à plusieurs sanctions américaines imposées.
L’Europe devra accéder à la demande vénézuélienne de pétrole raffiné et de diluants pour construire son industrie si elle veut profiter à nouveau des vastes réserves de pétrole brut du pays sud-américain.
(JM)