Principaux renseignements
- Les pays candidats à l’adhésion à l’UE ont réalisé des progrès lents et inégaux.
- Le Monténégro s’est imposé comme l’un des principaux candidats potentiels, grâce à son engagement en faveur de réformes conformes à celles de l’UE.
- Le processus d’adhésion de l’Ukraine reste très technique, avec des progrès insuffisants dans de nombreux domaines.
Le rapport annuel de la Commission européenne sur l’élargissement révèle que les progrès réalisés par les pays candidats à l’adhésion à l’UE sont préoccupants. Cet examen approfondi met en lumière les efforts considérables que ces pays doivent déployer pour satisfaire aux exigences rigoureuses de l’adhésion à l’Union européenne.
Progrès et défis
Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, maintient son engagement en faveur de l’élargissement, le commissaire européen chargé de l’élargissement, Oliver Varhelyi, souligne que les États candidats doivent impérativement prendre des mesures concrètes. Le rapport indique que les progrès dans tous les pays candidats ont été lents et inégaux. La Moldavie, malgré un gouvernement relativement stable, affiche des progrès plus lents en matière de réforme que les années précédentes. La trajectoire de la Géorgie s’est considérablement écartée de l’alignement de l’UE, ce qui a incité Bruxelles à suspendre les négociations d’intégration avec Tbilissi.
Les réformes en retard des Balkans occidentaux
Les Balkans occidentaux sont également à la traîne en ce qui concerne les réformes nécessaires, la Bosnie-et-Herzégovine se montrant réticente à faire des progrès significatifs vers l’intégration à l’UE. Cela soulève la question de savoir si ces pays aspirent réellement à rejoindre l’UE ou si leurs ambitions sont simplement déclaratives. Le rapport constitue un appel à l’action pour ceux qui souhaitent sincèrement adhérer à l’UE, les incitant à accélérer les réformes essentielles et à répondre aux exigences techniques nécessaires pour satisfaire aux normes de l’UE.
La réussite du Monténégro
Le Monténégro s’est imposé comme l’un des principaux candidats potentiels, grâce à son engagement en faveur de réformes conformes aux normes de l’UE, sans recourir à l’adoption sélective de critères. Cette approche a permis de réaliser des progrès tangibles dans des domaines alignés sur les valeurs et principes fondamentaux de l’UE. Historiquement, l’UE a connu des expansions régulières, mais ces dernières années ont été marquées par une période de « fatigue de l’élargissement ». Toutefois, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a modifié le paysage géopolitique, ce qui a incité les décideurs politiques européens à redoubler d’efforts pour élargir l’Union, en particulier à l’Ukraine et à la Moldavie.
Le processus d’adhésion de l’Ukraine
Malgré cet élan politique, le processus d’adhésion reste très technique. La volonté politique ne peut à elle seule compenser les exigences structurelles auxquelles les pays candidats doivent satisfaire pour rejoindre le marché unique de l’UE. Ce défi technique persiste dans la plupart des pays candidats, avec des progrès insuffisants dans de nombreux domaines. Le parcours de l’Ukraine sur la voie de l’adhésion à l’UE présente à la fois des forces et des faiblesses. Tout en affichant de bonnes performances dans certains secteurs, elle n’a réalisé que des progrès limités dans cinq domaines clés.
L’approche sélective de l’Ukraine
Malgré ses tendances politiques pro-russes, la Serbie devance l’Ukraine dans le classement. Ces progrès inégaux présentent des risques : ils peuvent alimenter des idées fausses sur l’état de préparation de l’Ukraine aux normes de l’UE, tandis que le fait de négliger des secteurs de réforme essentiels pourrait créer des goulets d’étranglement dans le processus d’adhésion. L’approche sélective de l’Ukraine en matière de réformes complique encore son parcours. Le rapport met en évidence les préoccupations liées au fait de donner la priorité à certains secteurs et d’en négliger d’autres, ce qui donne l’impression à l’UE d’un manque d’engagement global à respecter les normes de l’UE.
Conclusion
L’Ukraine doit changer de stratégie et s’engager dans des réformes globales et accélérées dans tous les secteurs si elle veut réaliser ses ambitions européennes dans la fenêtre d’opportunité actuelle. Des retards persistants risquent de creuser l’écart entre l’Ukraine et son objectif d’adhésion à l’UE, ce qui souligne l’urgence d’une action décisive.
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