Le ministre-président flamand Matthias Diependaele (N-VA) plaide en faveur d’une coopération nettement plus étroite entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. C’est ce qu’il a déclaré dans le podcast néerlandais « Sven op 1 » sur NPO Radio 1. Diependaele soutient ainsi pleinement un appel lancé précédemment par son collègue de parti Bart De Wever. Il se dit même ouvert à une éventuelle union du Benelux en un seul pays.
- Le ministre-président flamand Matthias Diependaele (N-VA) souhaite une collaboration plus étroite entre les trois pays du Benelux à l’avenir.
- Diependaele se dit même ouvert à une unification de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg.
- Le ministre-président semble ainsi partager la vision du Premier ministre Bart De Wever (N-VA), qui avait déjà lancé un appel similaire.
Avec ses déclarations, Diependaele rejoint son collègue Bart De Wever, qui avait déjà plaidé début septembre aux Pays-Bas en faveur d’une « union intime » entre les pays du Benelux. De Wever avait alors qualifié la dissolution des anciens Pays-Bas de « plus grande catastrophe qui nous soit jamais arrivée » et avait exprimé son ambition de faire de l’union le « cœur battant de l’Europe ».
Avenir
Dans l’émission de radio néerlandaise, Diependaele a confirmé qu’il était « tout à fait d’accord » avec la vision de De Wever, même s’il met l’accent ailleurs. « Pour Bart, cela repose sur des bases historiques, car il est historien de formation », explique Diependaele. « Je soutiens pleinement cette vision, mais je préfère me concentrer sur l’avenir. » Il est frappant de constater que les deux dirigeants de la N-VA ont fait leurs déclarations aux Pays-Bas même.
Le ministre-président flamand invoque les tensions géopolitiques actuelles pour justifier cette décision. « Il suffit de regarder ce qui se passe dans le monde, avec les changements géopolitiques et la manière dont les États-Unis, par exemple, envisagent le libre-échange. Comment la Chine se positionne. Comment la Russie représente une menace. »
Innovation
Selon Diependaele, la coopération existante est déjà bonne, mais il faut voir plus grand. « Nous collaborons déjà très étroitement dans tous les domaines possibles, par exemple militaire, mais aussi économique », a-t-il déclaré. « Mais cette coopération peut certainement être élargie. »
Concrètement, le ministre-président voit un grand potentiel dans le domaine de l’innovation, un domaine dans lequel, selon lui, la Flandre et les Pays-Bas « ont vraiment quelque chose à apporter au niveau mondial ». Il a suggéré des domaines spécifiques à approfondir : « Dans le domaine du nucléaire et de la biotechnologie, par exemple. Nous pourrions vraiment envisager une alliance pour l’innovation. »
Pas absolument contre un seul pays
L’idée la plus radicale qui a été discutée était l’unification du Benelux en un seul pays. Diependaele n’a pas non plus évité ce tabou. « Ce n’est certainement pas quelque chose auquel je serais absolument opposé. Que cela soit clair », a-t-il déclaré.
Le ministre-président a toutefois immédiatement ajouté une bonne dose de réalisme. Il a souligné qu’une telle chose ne pouvait se faire « en un clin d’œil ». « Le contexte doit être mûr pour cela. Les politiciens ont parfois l’impression que nous pouvons écrire la société idéale sur une feuille blanche, mais cela ne fonctionne pas ainsi », a conclu Diependaele.

