Principaux renseignements
- Folkert Idsinga, le ministre néerlandais de la fiscalité, a démissionné sous la pression du parti d’extrême droite PVV.
- Une majorité de membres du Parlement a demandé à Idsinga de divulguer son portefeuille d’investissement de 6 millions d’euros, qui comprenait un lien avec le parti PVV.
- M. Idsinga a condamné le traitement de la question sur les médias sociaux et a déclaré qu’une telle conduite décourageait les individus de s’engager dans la vie politique.
Folkert Idsinga, le ministre néerlandais des impôts, a démissionné vendredi. Il a déclaré que la pression exercée par le parti d’extrême droite PVV concernant ses transactions financières était perçue comme une menace pour son poste.
En début de semaine, une majorité de députés a exhorté M. Idsinga, un ancien homme d’affaires, à révéler l’étendue de son portefeuille d’investissement de 6 millions d’euros. Il s’agit notamment du PVV, dont le chef de file, Geert Wilders, s’est dit préoccupé par le fait que la réticence de M. Idsinga n’était pas le signe d’une bonne gouvernance.
Contexte et critiques
Les critiques de M. Wilders remettent directement en question la promesse de campagne du NSC d’établir un système gouvernemental plus transparent et plus responsable. Lors d’une brève conférence de presse, Idsinga, qui avait quitté le VVD pour rejoindre le NSC, a expliqué que le vote indiquait qu’il n’avait pas la confiance du parlement. Il a affirmé que dans ces circonstances, il ne pouvait pas exercer ses fonctions de manière efficace.
M. Idsinga a souligné qu’il avait respecté strictement le règlement, ce qui a été corroboré par le premier ministre Dick Schoof. Il a également condamné le traitement de la question sur les médias sociaux, où Wilders a publiquement partagé son opinion. Selon M. Idsinga, cette approche est préjudiciable à la politique et entrave le bon fonctionnement du gouvernement.
Tension entre les partis
Il a ajouté qu’un tel comportement décourageait les personnes extérieures à La Haye de s’engager dans la vie politique. Idsinga a souligné l’importance de la confiance du public dans son travail et a affirmé que lorsque le plus grand parti de la coalition a exercé une pression indue, le forçant à révéler des informations inutiles, la situation est devenue intenable.
Les tensions entre Wilders et le NSC n’ont cessé de croître, notamment en ce qui concerne leurs positions sur les politiques d’asile. En début de semaine, le chef par intérim de NSC Nicolien van Vroonhoven a laissé entendre que le parti s’opposait à l’approche stricte du PVV, notamment en ce qui concerne sa tentative de désigner des parties de la Syrie comme zones sûres. M. Idsinga est devenu le premier membre du cabinet à démissionner depuis que les ministres ont prêté serment en juillet. Il a informé les journalistes qu’il donnerait bientôt plus de détails sur ses affaires financières afin de dissiper tout doute quant à son intégrité.
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