C’est une semaine importante pour le gouvernement fédéral. Le cabinet restreint se réunira à nouveau mercredi pour la première fois depuis longtemps. À l’ordre du jour : la situation à Gaza et en Israël. Et ce sujet divise. Le week-end dernier, le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés) a clairement indiqué les enjeux.
Principaux renseignements
- Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés) a mis sur la table une série de mesures concrètes à l’égard d’Israël ce mercredi lors du conseil des ministres sur le nucléaire.
- Il appelle également à la reconnaissance de l’Etat palestinien.
- Si aucun progrès n’est réalisé au sein du gouvernement sur la situation à Gaza et en Israël, Maxime Prévot menace de bloquer d’autres dossiers.
Après une longue insistance de Vooruit, cd&v et Les Engagés, le cabinet restreint se réunira finalement mercredi prochain pour discuter de la situation à Gaza. Ces trois partis exigent des mesures rapides ainsi que des sanctions à l’encontre d’Israël. La N-VA du Premier ministre Bart De Wever et surtout le MR sont beaucoup plus réticents.
Si un compromis n’est pas trouvé rapidement, une nouvelle crise gouvernementale menace. Le vice-premier ministre Maxime Prévot l’affirme une fois de plus. « Ce sont des obligations légales qui nous obligent à reconnaître la Palestine et à prendre des sanctions contre Israël. Il s’agit d’appliquer le droit de manière rationnelle. On ne peut pas négocier avec le droit, on ne peut pas en faire un passeport politique », a-t-il expliqué dans De Standaard.
Reconnaissance de la Palestine
Pour Prévot, il est donc certain que la Belgique soutiendra l’initiative de l’Arabie Saoudite et de la France autour de la reconnaissance de la Palestine lors du sommet des Nations Unies à la fin du mois de septembre.
« C’est conforme à notre accord de coalition. Nous sommes en faveur d’une solution à deux États, n’est-ce pas ? Pour cela, il faut deux États. C’est la meilleure solution pour garantir la paix à long terme à laquelle les Palestiniens et les Israéliens ont droit. Une reconnaissance, soit dit en passant, n’est pas du tout une récompense pour l’horrible terreur du Hamas. Au contraire, il s’agit de reconnaître un État, pas un gouvernement. Et certainement pas un groupe terroriste ». « Pour une reconnaissance, nous devons nous dépêcher, car bientôt il ne restera plus rien de la Palestine.
Blocage des dossiers
Cette reconnaissance n’est cependant pas suffisante pour Maxime Prévot. Son cabinet travaille sur une série de propositions concrètes sur les mesures que le gouvernement peut prendre. Ces propositions seront mises sur la table en guise d’offre de départ lors du conseil des ministres de mercredi. Elles comprennent le blocage des produits en provenance d’Israël et l’interdiction du survol et du transit d’armes vers Israël via l’espace aérien belge.
« S’il n’y a pas rapidement un ton plus strict au sein du gouvernement sur les violations des droits de l’homme par le gouvernement israélien ou s’il n’y a pas de pas vers une reconnaissance de la Palestine, une crise majeure s’annonce (…) Pour moi et mon parti, Gaza est un dossier crucial », prévient-il. Prévot menace donc de bloquer un dossier important pour le MR si aucune solution n’émerge.

