Le ministre japonais de la cybersécurité: “Je n’ai jamais utilisé un ordinateur”

Yoshitaka Sakurada, leministre japonais de la cybersécurité, membre du Parti libéraldémocrate (PLD) au pouvoir, a admis en milieu de semaine durant undébat télévisé qu’il n’avait jamais utilisé un ordinateur. Pourcertains membres de l’opposition, le ministre ne prend pas son rôleau sérieux.

Depuis le début du mois d’octobre, Sakurada est en charge des Jeux olympiques de 2020qui auront lieu à Tokyo et est le chef adjoint du bureau de lastratégie de cybersécurité du gouvernement du Premierministre Shinzo Abe.

Peu à l’aise dans ses bottes lors dequestions techniques posées durant le débat télévisé, YoshitakaSakurada, âgé de 68 ans,  a déclaré : « Depuis l’âge de 25 ans, jedonne des instructions à mes employés et à mes secrétaires, jen’utilise donc pas moi-même un ordinateur. »

Le malaise duministre japonais de la cybersécurité était également perceptiblelors de questions concernant le concept de clé USB. Interrogé ausujet des installations nucléaires japonais et des logicielsmalveillants, Yoshitaka Sakurada a expliqué que les clés USBn’étaient « pratiquement jamais utilisées au sein desservices publics japonais. »

Réactions hilareset déconcertées

Sakurada a étéréintégré au sein du cabinet du Premier ministre Shinzo Abe à lasuite de la réélection de ce dernier à la tête du parti.

Les réponsesincroyables du ministre, largement diffusées dans les médiasjaponais et sur les réseaux sociaux, ont suscité des réactionshilares et déconcertées.

« Il estincroyable qu’une personne qui n’ait jamais touché un ordinateursoit responsable des mesures en rapport avec la cybersécurité »,a déclaré Masato Imai, un député de l’opposition.

SurTwitter, nombreux sont les utilisateurs qui ont raillé les propos du ministre Sakurada . Certains ont affirmé que le ministre développait peut-êtreson propre type de cybersécurité en évitant les ordinateurs.

En seulement un peu plus d’un moisà ce poste, Yoshitaka Sakurada a déjà été l’objet de critiquespour d’autres propos au Parlement japonais. Par exemple, le ministre,a été incapable de prononcer le nom d’un député de l’opposition,et s’est évertué à répéter à plusieurs reprises qu’il neconnaissait pas les détails de son nouveau dossier olympique.

Méconnaissance dudossier olympique

Lors du débat, ladéputée de l’opposition Renho Murata lui a demandé quelle seraitla contribution du gouvernement central aux Jeux olympiques etparalympiques de 2020. Yoshitaka Sakurada a répondu que le montantserait de 1.500 yens, soit à peine 12 euros, une sommeconsidérablement moins élevée que les 150 milliards de yens (1,17milliards d’euros) alloués à cet effet.

Pour justifier ses manquements, Sakurada a accusé Renho Murata de n’avoir fourni aucuneinformation préalable au sujet des questions qui seraient posées. 

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