Principaux renseignements
- L’Europe doit adopter une approche prudente vis-à-vis de la Chine, protéger ses industries vitales et éviter de devenir trop dépendante des ressources essentielles, selon le ministre français chargé des Affaires européennes, Benjamin Haddad.
- L’Union européenne doit trouver un équilibre entre l’ouverture aux alliances et la réduction de la dépendance vis-à-vis d’acteurs extérieurs.
- La France préconise le recours à l’instrument européen de lutte contre la coercition si les efforts diplomatiques ne parviennent pas à résoudre les restrictions chinoises à l’exportation de matières premières importantes.
L’Europe doit faire preuve de prudence dans ses relations avec la Chine, protéger ses industries vitales et éviter de devenir trop dépendante de cette nation asiatique pour des ressources importantes telles que les métaux rares. Cet avis émane de Benjamin Haddad, ministre français chargé des Affaires européennes. Il souligne l’importance de protéger les intérêts européens face aux pressions mondiales, telles que les droits de douane imposés par les États-Unis.
Haddad préconise une approche équilibrée. Être ouvert aux alliances et aux partenariats, tout en réduisant au minimum la dépendance vis-à-vis des acteurs extérieurs.
Pratiques commerciales de la Chine
L’Union européenne est de plus en plus préoccupée par les pratiques commerciales de la Chine. Cela l’a amenée à adopter une position plus affirmée pour défendre les industries européennes contre l’afflux de produits chinois subventionnés, tels que l’acier et les véhicules électriques.
Pour aggraver encore ces tensions, la Chine a imposé des restrictions à l’exportation de métaux rares, essentiels à diverses technologies. La France a toujours adopté une position ferme à l’égard de la Chine.
Instrument anti-coercition
Lors d’un récent sommet, le président Emmanuel Macron a exhorté les autres dirigeants de l’UE à envisager d’utiliser l’instrument commercial le plus puissant du bloc contre la Chine. Macron a souligné la nécessité d’étudier toutes les options disponibles, y compris ce qu’on appelle l’« instrument anti-coercition ».
Il s’agit d’un mécanisme destiné principalement à dissuader les mesures coercitives délibérées de pays tiers. Ces mesures peuvent prendre la forme de droits de douane, de nouvelles taxes sur les entreprises technologiques, de restrictions ciblées sur les investissements au sein de l’UE, d’un accès limité à certaines parties du marché intérieur et de restrictions pour les entreprises chinoises qui soumissionnent pour des marchés publics en Europe. (fc)
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