Le ministre belge des Affaires étrangères Bernard Quintin (MR) est en visite de travail en Turquie où il s’est entretenu avec le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. Ils ont parlé de la situation en Syrie et de l’éventuel retour des combattants belges en Syrie, entre autres. Quintin ne prendra pas de décision immédiate sur ce dernier point, laissant cette question au prochain gouvernement fédéral.
Principaux renseignements
- Le ministre belge des Affaires étrangères Bernard Quintin est en visite de travail en Turquie pour discuter des relations bilatérales entre les deux pays.
- La situation en Syrie, et plus particulièrement les nombreux combattants syriens, dont des Belges, détenus dans des prisons et des camps dans le nord du pays, a notamment été abordée.
- Selon M. Quintin, c’est au prochain gouvernement fédéral de décider de leur sort.
Bernard Quintin est arrivé jeudi en Turquie pour une visite de travail. L’objectif de cette visite est de renforcer les relations bilatérales et la coopération dans divers secteurs, notamment l’économie, l’investissement, l’énergie et l’éducation.
Syrie
Le Conseil a également discuté de la situation en Syrie, pays voisin de la Turquie. Bachar al-Assad y a été récemment renversé après des années de régime dictatorial. Un gouvernement provisoire est actuellement au pouvoir en Syrie, mais la situation est très imprévisible. Si la milice islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) est officiellement au pouvoir, il existe de nombreux autres groupes désireux de gagner en puissance.
Il s’agit notamment de la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) dans le nord de la Syrie. C’est précisément dans cette région que de nombreux combattants syriens (belges) sont coincés dans des prisons et des camps de réfugiés. Leur sort est actuellement incertain.
La Turquie estime que ces prisonniers sont détenus sans procès et souhaite qu’ils retournent dans leur pays de nationalité. De son côté, la Belgique parle de « sécurité nationale », mais le ministre Quintin ajoute que c’est au prochain gouvernement de prendre des décisions à ce sujet. Pendant ce temps, en Syrie, on craint également la résurgence de l’État islamique (EI).
Réaction Vlaams Belang
Le Vlaams Belang a immédiatement réagi de manière très indignée à la déclaration de Bernard Quintin dans un communiqué de presse. « Les combattants de l’IS ont commis les pires atrocités imaginables. Et il n’y a aucune garantie qu’ils aient renoncé à leurs idées violentes. Ils doivent rester dans la région où ils ont commis leurs méfaits, y être jugés et punis. Il n’y a pas lieu de discuter de cela, et certainement pas d’exercices de pensée de la part d’un gouvernement », a déclaré la présidente du groupe, Barbara Pas.
« Le ministre des affaires étrangères Bernard Quintin (MR) pense qu’il est particulièrement important de garantir la sécurité des camps sur place. Il devrait plutôt se préoccuper de la sécurité des citoyens de ce pays, après tout c’est son devoir », conclut-elle.
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