Le ministre fédéral de la Protection des consommateurs Rob Beenders (Vooruit) demande à l’Inspection économique d’ouvrir une enquête sur les récentes promotions spectaculaires des chaînes de supermarchés Albert Heijn et Colruyt. La raison en est la promotion « 2+5 gratuits » de la semaine dernière, qui a conduit à des rayons vides à plusieurs endroits.
Principaux renseignements
- Albert Heijn et Colruyt ont déballé la semaine dernière des remises géantes. Celles-ci ont été si populaires que les rayons se sont vite retrouvés vides.
- C’est pourquoi le ministre de la protection des consommateurs Rob Beenders (Vooruit) a lancé une enquête sur ces promotions.
- Il souhaite vérifier s’il existe des pratiques de leurre et si ces actions ne créent pas une concurrence déloyale.
La promotion, dont le slogan est « XXXXXL BONUS. 2+5 gratuit. 7 get 2 pay », a attiré un grand nombre de clients désireux de s’approvisionner en détergent, en compote de pommes ou en casseroles. Il s’agissait initialement d’une promotion d’Albert Heijn, mais Colruyt a rapidement suivi avec une campagne similaire.
Cependant, la diminution rapide des stocks et les rayons vides ont donné l’alerte au ministre Beenders. Il souhaite qu’une enquête soit menée pour déterminer s’il ne s’agit pas de pratiques de leurre. Het Belang van Limburg en parle.
Pratiques de leurre
On parle de pratiques de leurre lorsque des magasins attirent les clients avec des promotions alors que les produits proposés ne sont pas suffisamment en stock. Cette pratique n’est pas seulement gênante pour les consommateurs, elle est également interdite par la loi. On soupçonne souvent les magasins de le faire délibérément, en espérant que les clients qui manquent à l’appel achèteront de toute façon d’autres produits (non soldés).
Le ministre Beenders a souligné qu’il était « absolument favorable aux rabais », mais que les règles devaient être respectées. « Aujourd’hui, nous voyons certains supermarchés organiser des promotions auxquelles tous les consommateurs n’ont pas droit. Certaines promotions ont été mal gérées : étagères vides, conditions peu claires », affirme-t-il. Albert Heijn, quant à lui, a déclaré qu’il coopérerait pleinement à l’enquête.
Concurrence loyale
L’enquête ne se limite toutefois pas à la protection des consommateurs. Beenders veut également veiller à la loyauté de la concurrence. Selon Het Belang van Limburg, les grandes promotions du concurrent Colruyt seront également examinées de près. De tels rabais géants exercent une pression sur le marché.
Les organisations de supermarchés indépendants, Unizo et Buurtsuper, avertissent que ces promotions augmentent la pression sur les petits commerçants, les fournisseurs et les agriculteurs de manière insoutenable. Elles soulignent que les grandes chaînes peuvent négocier des rabais inaccessibles aux petits acteurs.
Ils appellent donc à des règles plus strictes, en s’inspirant de la France. Dans ce pays, des limites légales sont fixées pour les rabais sur les produits alimentaires. Par exemple, une remise maximale de 34 pour cent est autorisée (ce qui signifie 3 articles pour le prix de 2) ; les promotions telles que « 1+2 gratuit » sont interdites dans ce pays.
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