Le Maroc accepte un contrat de 17 milliards de dollars pour l’achat de F-35 : le premier avion de combat furtif arabe de la région


Principaux renseignements

  • Le Maroc est sur le point de devenir le premier pays arabe et africain à acquérir l’avion furtif de pointe F-35.
  • L’accord, évalué à plus de 17 milliards de dollars sur 45 ans, renforcera considérablement les capacités de l’armée de l’air royale marocaine.
  • L’acquisition pourrait inciter les pays voisins, comme l’Espagne, à réévaluer leurs stratégies de défense et à chercher à se doter de capacités similaires.

Le Maroc se rapproche d’un accord potentiel avec les États-Unis pour l’achat de 32 avions de combat F-35 Lightning II. Cet accord, évalué à plus de 17 milliards de dollars sur 45 ans, ferait du Maroc le premier pays arabe et africain à acquérir ces avions furtifs de pointe. Cette acquisition renforcerait considérablement les capacités de l’armée de l’air royale marocaine, actuellement axée sur les avions F-16 de quatrième génération.

L’intérêt du Maroc pour le F-35 est motivé par plusieurs facteurs, notamment les tensions accrues avec l’Algérie. Le récent accord conclu par l’Algérie avec la Russie pour l’acquisition de 14 chasseurs furtifs Su-57 aurait influencé la décision du Maroc de chercher à se doter de capacités similaires. Cette rivalité va au-delà des acquisitions militaires et englobe le conflit du Sahara occidental, où l’Algérie soutient le mouvement indépendantiste du Front Polisario, une position à laquelle le Maroc s’oppose.

Acquisitions internationales et implications diplomatiques

Le gouvernement marocain s’est engagé dans des négociations avec les États-Unis depuis 2020, cherchant l’aide d’Israël pour faciliter les discussions. Une réunion entre les ministres de la défense israélien et marocain en 2021 est considérée comme cruciale pour faire avancer ces pourparlers.

D’autres pays arabes ont rencontré des difficultés pour acquérir des F-35. L’achat de la Turquie a été interrompu en raison des sanctions liées à l’acquisition du système de missiles russe S-400, tandis que les Émirats arabes unis ont suspendu un accord en invoquant des exigences techniques et des problèmes de coûts. Le Qatar a manifesté son intérêt, mais la politique des États-Unis à l’égard de l’avantage militaire d’Israël a entravé les progrès. L’Arabie saoudite a manifesté son intérêt depuis 2012 mais n’a pas conclu d’accord, se heurtant à des obstacles liés à la stabilité régionale, aux droits de l’homme et aux intérêts d’Israël en matière de sécurité.

La course aux armements régionale 

L’acquisition potentielle de F-35 par le Maroc met en évidence une tendance plus large à la course régionale aux armements en Afrique du Nord. Cette évolution pourrait inciter les pays voisins, comme l’Espagne, à réévaluer leurs stratégies de défense et à rechercher éventuellement des avions avancés comme le F-35 pour maintenir l’équilibre stratégique. L’introduction de ces systèmes d’armes sophistiqués pourrait avoir un impact significatif sur l’équilibre militaire, accroître les tensions et influencer les relations diplomatiques dans la région.

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