Le maire de Londres: ‘Les Britanniques doivent pouvoir rester des citoyens européens’

Sadiq Khan, le maire de Londres, rencontre ce mardi Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit, et David Sassoli, président du Parlement européen. Il compte plaider pour une ‘citoyenneté associée’.

Qu’est-ce que c’est? La ‘citoyenneté associée’ est une idée qui permettrait aux Britanniques de garder leurs droits civils européens, même après le Brexit. Ils conserveraient ainsi la liberté de voyager librement en Europe. Ils pourraient également solliciter certains droits sociaux en matière de santé et de bien-être. Enfin, ils pourraient voter aux élections européennes.

‘Comme beaucoup de Londoniens, je suis anéanti par le fait que nous ne soyons plus membre de l’Union européenne’, a déclaré le maire de Londres au journal The Guardian. ‘Maintenant que le Royaume-Uni et l’UE entrent dans la nouvelle phase de négociation, je veux que cette question de la citoyenneté associée soit au cœur des discussions sur nos relations futures’, a-t-il ajouté.

Important: L’idée est tout sauf nouvelle. En 2016, notre ancien Premier ministre Guy Verhofstadt l’avait déjà proposée. Il avait alors affirmé avoir reçu plus d’un millier de lettres de Britanniques ne voulant pas perdre leur relation avec la ‘civilisation européenne’. ‘Certaines personnes ont l’impression de perdre une partie de leur identité’, avait-il ensuite déclaré.

Aujourd’hui encore, Guy Verhofstadt accueille avec joie le retour de cette idée dans les discussions sur le Brexit. Il s’explique: ‘Le traité de Maastricht a créé le concept de citoyenneté européenne et nous devons nous en servir comme base pour les personnes qui souhaitent maintenir un lien avec l’UE’. Et il ajoute: ‘Ce n’est pas parce que le gouvernement britannique voulait une sortie que les citoyens devraient perdre leur connexion avec le continent’.

L’idée peut-elle aboutir? C’est peu probable. Les chances qu’elle passe par la table des négociations sont minimes. Cela irait à l’encontre de la législation européenne. Et les ressortissants qui ont fait valoir devant les tribunaux que la perte des droits civils européens étaient une conséquence démesurée et injuste du Brexit ont tous échoué.

De plus, les 27 Etats membres ne sont pas non plus ravis d’ajuster leur traité sur les droits civils. Et l’attitude hostile du gouvernement britannique envers les citoyens européens qui vivent et travaillent au Royaume-Uni n’aide pas vraiment.

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