Le jeu vidéo de l’année est belge

Baldur’s Gate 3, produit par Larian Studios, basé à Gand et Audenarde, a véritablement bouleversé l’industrie vidéoludique. La renaissance d’une saga légendaire du jeu de rôle virtuel, une écriture soignée et des choix qui impactent véritablement la trame du scénario : ça valait bien la peine d’attendre, depuis son annonce en 2019.

Baldur’s Gate 3 a été choisi comme jeu de l’année (Game of the Year, OTY dans l’argot des gamers) pour 2023. Et ça n’est absolument pas une surprise, tant le jeu de rôle de Larian Studios a tout chamboulé sur sa route, et ce bien avant sa sortie. Dès les premières versions « bêta » du jeu, incomplètes, qui ont été dévoilées, on s’attendait à un phénomène. Résultat : un immense succès commercial. On ne connait pas les chiffres exacts, mais en août dernier, l’ambassadeur belge en Chine évoquait 5,2 millions d’unités vendues sur Steam. Et ça n’est qu’un début, car le jeu vient d’être proposé sur la Xbox.

L’univers de Donjon&Dragons

Un succès commercial devenu consécration critique. Baldur’s Gate 3 a été nommé dans huit catégories différentes lors de la cérémonie, présentée par un certain Timothée Chalamet, avant d’obtenir la fameuse récompense finale. Et pourtant, il y avait de la concurrence en face, avec un The Legend of Zelda : Tears of Kingdom, parmi les rivaux les plus dangereux.

Pour qui ne serait pas familier avec Baldur’s Gate, il s’agit d’une licence de jeux de rôle dans l’univers médiéval fantastique de Donjon&Dragons – très populaire, y compris au cinéma. Le jeu adapte donc son système de combat au tour par tour, vu depuis un point de vue extérieur, et simule des jets de dés pour chaque action. Le personnage créé par le joueur ou la joueuse se constitue une bande d’acolytes plus ou moins spécialisés qui doivent coopérer en combat, mais qui interagissent aussi socialement. Et c’est cette écriture des personnages qui a largement contribué au succès du jeu issu du studio flamand.

Tax shelter pour le jeu vidéo

Un joli coup de pub pour l’industrie belge du jeu vidéo, même si, il faut bien le dire, elle compte peu d’acteurs de la taille et de la réputation de Larian. Mais les choses changent, avec un Tax shelter, un incitant fiscal fédéral destiné à soutenir la production culturelle, et qui a été étendu à la création vidéoludique en 2022. Un oubli enfin corrigé, alors que ce système existe depuis 2003 pour l’audiovisuel, depuis 2016 pour les arts de la scène.

Plus