Le Japon compte de plus enplus de logements vacants. Il s’agit d’un problème qui devraitpersister en raison du vieillissement de la population et du fait queles Japonais quittent de nombreuses villes et délaissent les villages.
Les logements abandonnésau sein de la troisième plus grande économie du monde font partiedes effets secondaires du changement démographique du pays les moinsévoqués. Toutefois, ce phénomène attire de plus en plusl’attention compte tenu du nombre croissant du maisons abordables etmême gratuites, mises en vente sur des sites internet nommés « banques akiya ».
Akiya est le termejaponais pour désigner les logements vacants. Un nombre important deces sites internet en été développés par le gouvernements locauxet les communautés afin de mieux gérer l’offre et la demande pourla proportion croissante de maisons vides dans leurs villesrespectives.
Actuellement, le phénomènedes logements vacants se concentre principalement dans les régionsrurales. Cependant, les experts indiquent que le problème commence àse manifester de plus en plus dans les grandes villes.
Vieillissement
Selon Rajiv Biswas,économiste auprès du consultant IHS Markit, le Japon subirad’importants effets économiques et sociaux en raison duvieillissement démographique au cours des trois prochainesdécennies.
Sur plusieurs sitesinternet, les maisons proposées sont gratuites et l’acquéreur nedoit payer que les taxes et les frais tels que les commissions desagents.
« C’est généralementparce que les propriétaires ne peuvent plus s’occuper de lapropriété ou ne veulent pas payer la taxe foncière applicable auJapon pour une maison qu’ils n’utilisent pas », explique le site immobilier REthink Tokyo dans un rapport publié en octobre.
Les logements gratuitsnécessitent également une rénovation majeure car ils sont vieux etdélabrés. Toutefois, certaines collectivités locales, telles queles préfectures de Tochigi et de Nagano, offrent des subventionspour les travaux de rénovation de logements vacants.
Les prix des autresmaisons vacantes varient entre 4.500 et 175.000 dollars, selonl’emplacement, l’âge et l’état du bien.
Grandes villes
Il y a dix ans, le Japoncomptait près de 7,57 millions de propriétés vacantesenregistrées, soit 13,14% du nombre total de logements japonais. Ily a cinq ans, il y avait près de 8,20 millions de propriétésvacantes, soit 13,52% du parc immobilier national total. « Dansquinze ans, la part des logements vacants au Japon devrait atteindreplus de 20% », selon l’institut de recherche Fujitsu.
Jusqu’à présent, leslogements vacants étaient largement concentrés dans les villesrurales, mais le phénomène commence à apparaître de plus en plusdans les banlieues et les grandes villes. Tokyo avait une vacance de11,1% il y a cinq ans, l’un des pourcentages les plus bas du pays.Cependant, d’ici 2033, la proportion de logements vacants au Japondevrait dépasser 20%.
« Même en réduisantde moitié le nombre de nouvelles maisons et en doublant ladémolition d’anciens bâtiments, il sera pratiquement impossible deréduire les taux de logements vacants. Les logements vacants deviendront sans doute unproblème plus grave à l’avenir », a déclaré l’institut dansun communiqué.