Le Japon cherche à attirer des travailleurs étrangers mais peu répondent à l’appel

Le Japon cherche à attirer davantage de travailleurs étrangers. Cependant, jusqu’à présent, ces tentatives ont donné relativement peu de résultats, indiquent Tamaki Kyozuka, Minako Yamashita et Jun Endo, rédacteurs en chef du journal économique japonais Nikkei. Selon une étude, le Japon espère recruter 40.000 travailleurs étrangers qualifiés cette année. Cependant, fin septembre, seuls 376 permis de travail avaient été délivrés.

« Il y a six mois, le Japon a lancé un nouveau programme pour attirer les travailleurs étrangers », expliquent Kyozuka, Yamashita et Endo. « Le pays souhaitait ainsi pourvoir les postes vacants dans un certain nombre de professions pour lesquelles il existe une pénurie de main d’œuvre. Cependant, à la fin du mois de septembre, pas plus de 400 candidats ont été acceptés. »

Salaires au Japon

Les candidats qui remplissent les conditions requises peuvent rester jusqu’à cinq ans sans passer des tests supplémentaires, à la différence de la limite générale de trois ans prévue par l’ancien programme.

Avec ce nouveau programme, le gouvernement japonais espérait pouvoir attirer 345.000 travailleurs étrangers semi-qualifiés sur une période de cinq ans. Cependant, cela semble être une utopie.

« Les entreprises japonaises ne font toutefois que peu d’efforts pour accueillir les travailleurs étrangers », soulignent Kyozuka, Yamashita et Endo. « Par le le passé, les entreprises japonaises étaient autorisées à verser aux travailleurs étrangers semi-qualifiés un salaire inférieur à celui de leurs homologues japonais ».

« Cependant, ce n’est plus le cas avec le nouveau programme. Les travailleurs étrangers doivent recevoir un salaire au moins égal à celui des travailleurs japonais. Les petites et moyennes entreprises japonaises sont déconcertées par cette obligation. « 

Offre insuffsante

Mais selon le Nikkei, certains problèmes viennent également de l’étranger. Le Japon recherche principalement des travailleurs étrangers au Vietnam, en Malaisie et aux Philippines. Cependant, la volonté de faire partir ses propres employés au Japon ne se manifeste pas partout . Au Vietnam en particulier, il y aurait beaucoup de réticence.

« Enfin, force est de constater que l’offre japonaise est insuffisante pour de nombreux étrangers », soulignent Kyozuka, Yamashita et Endo. « À Tokyo, les restaurants paient leurs employés un salaire mensuel moyen de 1.159 dollars. Cela ne représente guère plus que le salaire de 1.032 dollars offert à Singapour. De plus, l’écart semble se réduire de plus en plus. « 

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