Les partenaires sociaux du Groupe des Dix comptent élaborer un plan d’action global regroupant des mesures de soutien à l’économie face à l’épidémie de coronavirus mais également un plan de relance à plus long terme, indiquent-ils lundi dans une déclaration commune. Syndicats et employeurs souhaitent entrer en concertation avec les (pré)formateurs et le gouvernement fédéral qui pourrait être constitué dans les prochaines semaines.
Le Groupe des Dix souligne la nécessité d’éviter que la vie sociale et économique soit à nouveau « sérieusement entravée », alors que des mesures sanitaires restent nécessaires en attendant la découverte d’un vaccin contre le coronavirus. D’après les partenaires sociaux, un plan d’action fédéral s’impose donc, avec des mesures immédiates de soutien à l’économie, un plan de relance ainsi que des mesures structurelles pour rendre l’économie plus résistante à de tels chocs.
Les mesures sanitaires doivent être locales
Parmi les orientations urgentes de la première phase de ce plan, syndicats et employeurs considèrent que le prochain Conseil national de sécurité doit « fixer un cadre stable et clair de mesures qui restera d’application pendant la période corona ». Celui-ci doit indiquer comment la société peut fonctionner au mieux sur le plan social et économique, dans le respect des exigences sanitaires. « Ceci afin de pouvoir imposer localement des mesures efficaces en cas de résurgence du virus sans impacter d’emblée le fonctionnement de la société tout entière », ajoute le document.
Ils plaident également pour une concertation davantage « optimale et rapide » avec les partenaires sociaux et le maintien « au maximum » de l’ensemble des activités économiques.
Doubler l’investissement public
Dans le plan d’action en cours d’élaboration, le Groupe des Dix insiste déjà sur la digitalisation et l’augmentation des investissements productifs afin de favoriser la reprise économique et la croissance de la productivité. Il souligne notamment l’importance d’un ambitieux programme d’investissements publics par les autorités fédérales, régionales et locales. Les objectifs doivent passer de 2,2% du PIB à au moins 4% du PIB sur 10 ans, chiffrent les partenaires sociaux.
D’après eux, ces investissements (en priorité dans les domaines de la mobilité, de l’énergie et de la digitalisation) constituent un outil important de relance de l’économie et peuvent également « renforcer considérablement » le potentiel de croissance à plus long terme.