La Flandre a conclu un accord sur son propre plan d’investissement en matière de défense. Le premier ministre flamand Matthias Diependaele (N-VA) l’a annoncé le week-end dernier. Il s’agit d’un plan global qui coûtera au total 1 milliard d’euros, sans qu’aucune dette supplémentaire ne soit contractée. Toutefois, il n’est pas certain que ce budget soit pris en compte dans le respect de la norme de l’OTAN.
Principaux renseignements
- Le gouvernement flamand a élaboré et approuvé un plan de défense flamand.
- Il s’agit d’un plan qui comprend un grand nombre d’investissements divers liés à la défense.
- Dans le Fonds de défense prévu à cet effet, 1 milliard d’euros sera créé. Toutefois, aucune dette supplémentaire ne sera contractée à cet effet.
Après plusieurs réunions marathon avec tous les ministres flamands la semaine dernière, un accord a été trouvé au sein du gouvernement flamand concernant des investissements supplémentaires dans la défense. Plus précisément, il a été décidé de créer un Fonds flamand de défense doté d’un milliard d’euros.
La moitié de cette somme proviendra de capitaux privés. L’autre moitié sera versée par la Participatiemaatschappij Vlaanderen (PMV). Il s’agit d’un fonds d’investissement du gouvernement flamand. Le gouvernement flamand insiste sur le fait qu’il s’agit d’une redistribution d’argent et qu’il n’y aura donc pas de dette supplémentaire.
Plan de défense flamand
Le plan de défense flamand comprend toute une série de mesures. Par exemple, l’industrie de l’armement pourra obtenir plus rapidement une licence. Dans le même temps, la directive dite Muyters sera abolie. Cette directive stipulait que les pouvoirs publics ne devaient pas soutenir la production d’armes offensives. Toutefois, un contrôle éthique sera maintenu à la demande du Vooruit. Le Vooruit a également veillé à ce qu’il soit explicitement indiqué qu’il n’y aura pas d’exportations d’armes vers Israël.
En outre, le Centre flamand pour la sécurité numérique (Vlaams Centrum voor Digitale Veiligheid), récemment créé, bénéficiera d’un soutien accru. Les travaux d’infrastructure seront également plus nombreux. Il s’agit notamment de travaux sur les routes et les voies navigables. Par exemple, les ponts et les tunnels seront adaptés à l’équipement militaire dans la mesure du possible.
La ministre de l’Intérieur Hilde Crevits (cd&v) souhaite travailler sur un « programme flamand de résilience civile ». Ce programme devrait offrir des journées de formation et d’expérience pour une « société alerte et autonome ».
L’OTAN
Bien que la Flandre ait des projets ambitieux, il est peu probable qu’ils soient pris en compte dans la norme de l’OTAN. Celle-ci stipule que la Belgique doit porter ses dépenses de défense à 2 pour cent du produit intérieur brut (PIB). Cela nécessitera 4 milliards d’euros cette année. Le ministre de la défense, Theo Francken (N-VA), espérait qu’une partie de cette somme serait payée par les régions, mais les règles de l’OTAN ne l’acceptent pas.
La Flandre tentera d’entamer des discussions avec l’OTAN afin d’obtenir une exception à ces accords, mais les chances sont minces. Dans ce cas, le gouvernement fédéral doit encore chercher son propre accord sur les investissements en matière de défense. Le noyau s’est déjà réuni trois fois à cette fin, mais sans résultat pour l’instant.
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