Le ferry « vert » émet plus de CO2 que son prédécesseur : Le carburant GNL soulève des inquiétudes environnementales


Principaux renseignements

  • Le ferry MV Glen Sannox émet 35 pour cent de CO2 en plus en raison de sa taille plus importante et de sa consommation de carburant plus élevée par rapport à l’ancien navire.
  • L’augmentation de la capacité du nouveau ferry nécessite des moteurs plus puissants, ce qui entraîne des émissions de méthane dont le potentiel de réchauffement planétaire est plus élevé que celui du CO2.
  • Les experts préconisent de donner la priorité aux sources d’énergie renouvelables et aux navires alimentés par des batteries, qui constituent les solutions les plus durables pour le réseau de ferries écossais.

Une analyse récente de CalMac révèle que le MV Glen Sannox, un nouveau ferry « vert », émettra beaucoup plus de CO2 que son prédécesseur diesel, le MV Caledonian Isles. Bien que le Glen Sannox soit équipé d’une technologie à double carburant lui permettant de fonctionner au gaz naturel liquéfié (GNL) et au gazole marin (MGO), sa taille plus importante et sa consommation de carburant plus élevée se traduisent par une empreinte carbone de 35 pour cent supérieure à celle de l’ancien navire. C’est ce que rapporte la BBC.

L’écart d’émissions

L’écart entre les émissions provient de plusieurs facteurs. Premièrement, l’augmentation de la capacité du Glen Sannox nécessite des moteurs plus puissants qui contribuent aux émissions de méthane, un puissant gaz à effet de serre dont le potentiel de réchauffement de la planète est nettement plus élevé que celui du CO2. Deuxièmement, le transport du GNL du Kent à l’Écosse, au lieu de s’approvisionner localement, augmente le coût global du carbone.

Options de carburants alternatifs

Alors que les partisans du GNL affirment qu’il s’agit d’un « carburant de transition » vers des solutions plus écologiques, ses détracteurs soutiennent qu’une évaluation complète des « émissions en amont », c’est-à-dire celles liées à l’extraction et au transport du gaz, donne une image plus précise de son impact sur l’environnement. Ils préconisent de donner la priorité aux sources d’énergie renouvelables et aux navires alimentés par des batteries, qui constituent les solutions les plus durables pour le réseau de ferries écossais.

Technologies émergentes

Les experts soulignent le potentiel du biogaz produit à partir de déchets organiques, tels que les sous-produits agricoles, comme option de carburant neutre en carbone pour les ferries. Toutefois, la mise en place d’une installation de production de biogaz en Écosse nécessiterait des investissements substantiels et le développement d’infrastructures.

Tendances de l’industrie des ferries

CalMac reconnaît que les progrès de la technologie des batteries pourraient permettre aux ferries électriques de desservir une partie importante de leurs itinéraires, avec une électrification à 100 pour cent réalisable si les capacités de charge rapide se généralisent. Cette approche s’aligne sur les tendances mondiales où plusieurs pays intègrent déjà des navires électriques à batterie dans leurs flottes de ferries, contribuant ainsi à un secteur maritime plus propre et plus durable.

La voie à suivre

Le débat sur l’approche la plus écologique pour les ferries écossais souligne la nécessité de poursuivre la recherche, l’innovation technologique et les mesures politiques qui donnent la priorité à la durabilité et à la réduction des émissions de carbone dans tous les secteurs.

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus