Le prix du baril de pétrole a atteint un peu plus de 30 dollars mardi, une première depuis mi-avril, alors que les mesures de déconfinement se précisent, signe encourageant pour la reprise de la consommation d’or noir, durement touchée par la pandémie.
Vers 13H35 GMT (15H35 heure belge), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 30,08 dollars à Londres, en hausse de 10,59% par rapport à la clôture de lundi, un niveau plus vu depuis le 15 avril. A New York, le baril américain de WTI pour juin s’appréciait de son côté de 16,58%, à 23,77 dollars.
La veille, les cours du pétrole avaient fini en hausse pour la quatrième séance de suite.
Les « mesures de déconfinement aux États-Unis et en Europe » expliquent la bonne santé des cours du pétrole mardi, a jugé Craig Erlam, analyste de Oanda.
L’optimisme d’un « retour à la normale » mondial soutient les cours du brut, avait affirmé plus tôt dans la journée Naeem Aslam, d’Avatrade, prenant en exemple « les anciens foyers de la pandémie, comme l’Italie et l’Espagne, qui relâchent leurs mesures de confinement » et le Royaume-Uni « dont la voie devrait être tracée cette semaine ».
Avec d’infinies précautions, une quinzaine d’Etats européens ont en effet entrepris lundi d’alléger les mesures de confinement imposées depuis des semaines à leurs habitants.
De l’autre côté de l’Atlantique, la Californie, premier Etat américain à avoir décrété le confinement pour endiguer le coronavirus, va commencer à assouplir certaines mesures à la fin de la semaine, comme la réouverture de certains commerces, a annoncé lundi le gouverneur Gavin Newsom.
« Le pire est peut-être passé pour le pétrole », avait ajouté M. Aslam, notamment grâce aux « réductions de l’offre, plus ou moins volontaires », et à une « courbe de la demande qui pourrait s’inverser ». « Mais l’idée que nous allons nous déplacer autant qu’avant est fantaisiste, du moins à court terme », avait rappelé Neil Wilson de Markets.com.
L’équilibre de marché fait aussi l’objet d’efforts importants côté offre. Depuis vendredi, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs principaux partenaires, réunis au sein de l’Opep+, doivent retirer 9,7 millions de barils par jour du marché afin de stabiliser les prix.
Cette mesure exceptionnelle, qui doit être progressivement assouplie à partir de juillet, a pour but de soulager un marché asphyxié par une offre excédentaire et des stockages proches de la saturation avec la chute de la consommation liée à la pandémie de coronavirus.
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