Le Danemark interdit les drones à l’approche du sommet de l’UE à Copenhague


Principaux renseignements

  • Le Danemark a interdit les vols de drones civils à l’approche d’un sommet de l’UE à Copenhague afin de renforcer la sécurité et d’éviter toute perturbation.
  • De récents « incidents impliquant des drones » près de sites militaires en Europe, notamment au Danemark, ont accru les inquiétudes en matière de sécurité et entraîné un renforcement de la surveillance par l’OTAN.
  • Les autorités danoises enquêtent sur l’origine de ces incidents impliquant des drones, sans exclure une possible implication russe.

Le Danemark a pris des mesures de précaution en amont du prochain sommet de l’UE à Copenhague. Cette semaine, le ministre des Transports a annoncé l’interdiction de tous les vols de drones civils, invoquant des préoccupations en matière de sécurité. Le ministère a expliqué que cette interdiction visait à faciliter les opérations de sécurité de la police et à éviter toute perturbation ou incertitude causée par des drones non autorisés.

Cette décision intervient après que plusieurs pays européens, dont le Danemark, ont signalé des « incidents liés aux drones » au cours des dernières semaines. Des drones ont été aperçus près de sites militaires danois, ce qui a incité les autorités à redoubler de vigilance. En réponse à ces observations, les ministres de la Défense de dix pays de l’UE ont décidé de créer un « mur de drones », une mesure défensive visant à décourager les activités non autorisées des drones. L’OTAN a également renforcé ses mesures de surveillance et de sécurité dans la région de la Baltique.

L’interdiction des drones donne la priorité à la sécurité

Le ministère des Transports a souligné que la police était en état d’alerte à l’approche du sommet et qu’elle donnait la priorité à la sécurité et au bien-être des citoyens danois et de leurs invités. L’interdiction restera en vigueur jusqu’au 3 octobre, et les contrevenants s’exposent à des amendes ou à des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans.

L’activité récente des drones a commencé le 22 septembre, entraînant la fermeture temporaire des aéroports de Copenhague et d’Oslo. D’autres aéroports, dont ceux d’Aalborg et de Billund, ont également connu des perturbations en raison d’observations de drones la semaine dernière. Alors que les enquêteurs danois travaillent avec diligence pour identifier les responsables des vols, le ministre de la Défense a qualifié ces incidents d' »attaque hybride » faisant potentiellement partie d’une opération coordonnée de plus grande envergure.

Enquête sur une éventuelle implication de la Russie

Le Premier ministre danois, Mette Frederiksen, a déclaré que les autorités enquêtaient activement sur l’origine des incursions et n’excluaient aucune possibilité, y compris l’implication potentielle de la Russie. Moscou a nié tout lien avec les incidents de drones danois. Ces événements ont suscité des inquiétudes dans toute l’Europe, notamment en raison des accusations passées d’implication de la Russie dans des attaques hybrides. Plusieurs États membres de l’OTAN, dont l’Estonie et la Pologne, ont récemment signalé des incursions russes dans leur espace aérien, ce qui a donné lieu à des consultations entre les pays membres.

L’activité récente de drones ne se limite pas au Danemark. En Norvège, un trafic de drones a été signalé dimanche au-dessus de l’aéroport de Brønnøysund, et des drones auraient également été observés près de la plus grande base militaire du pays. En Roumanie, des vols ont dû être déviés à l’aéroport de Bucarest suite à une alerte similaire. En réponse, la Roumanie a adopté une nouvelle loi accordant aux pilotes de l’armée de l’air des pouvoirs élargis pour intercepter, voire abattre si nécessaire, les appareils ou drones non identifiés. (uv)

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