Dans l’actualité : Vincent Clerc, PDG de Maersk, a décrit la situation dans un entretien avec le Financial Times comme étant « brutale et dramatique ». Les attaques des militants houthis du Yémen en mer Rouge ont contraint les navires à se dérouter vers l’Afrique du Sud, générant ainsi des coûts plus élevés et des délais de livraison prolongés.

• Clerc a ajouté qu’il n’y avait « aucun gagnant » dans cette situation. « Nous ne savons pas s’il est question de jours, de semaines ou de mois pour rétablir un passage sûr… Cela pourrait avoir des répercussions considérables sur la croissance mondiale, » a-t-il déclaré.

Le doublement des coûts de fret

Zoom avant : suite au conflit entre Israël et le Hamas, les rebelles houthis ont menacé d’attaquer les navires à destination d’Israël passant par le canal de Suez dans la mer Rouge.

• De nombreuses grandes compagnies maritimes ont donc décidé d’éviter le canal de Suez, préférant contourner l’Afrique en raison de cette menace.

• L’impact de cette perturbation sur le commerce mondial est manifeste, avec une diminution de 90 % du nombre d’entreprises utilisant cette route pour leurs porte-conteneurs par rapport à l’année précédente.

• L’augmentation des coûts de fret résultant de cette déviation pourrait significativement accroître les dépenses des entreprises et des consommateurs, comme l’a montré crise de la chaine d’approvisionnement, durant les années Covid.

• Si cette situation persiste, elle pourrait entraîner une hausse de 0,7 % de l’inflation annuelle d’ici fin 2024, selon les estimations d’Oxford Economics.

Zoom arrière : cet événement met en lumière la fragilité et l’importance vitale des routes commerciales internationales pour l’économie mondiale.

• Malgré la potentielle augmentation de l’inflation, on s’attend à un ralentissement de l’inflation mondiale au cours de l’année. Il faudra que cette inflation atteigne un plancher pour pousser les banques centrales à réduire leurs taux.