Depuis 2022, la FSMA, l’autorité de surveillance financière, vérifie si les assureurs respectent le principe du rapport qualité-prix. Qu’en est-il ? Ces contrôles ont conduit à l’adaptation de 234 produits d’assurance ces dernières années.
Principaux renseignements
- Depuis 2022, la FSMA examine si les assureurs respectent le principe du rapport qualité-prix.
- Cette enquête a déjà conduit à l’adaptation de pas moins de 234 produits d’assurance, dont un tiers a même été supprimé.
- « Nos enquêtes donnent des résultats tangibles », déclare Jean-Paul Servais, président de la FSMA. « Les coûts sont réduits et les produits d’assurance onéreux disparaissent du marché, ce qui est bénéfique pour les consommateurs.
Dans l’actualité : La FSMA a présenté son rapport annuel vendredi dernier.
- L’accent a été mis sur le principe du « rapport qualité-prix », une réglementation européenne qui exige que les prestataires de services financiers alignent leurs produits sur les besoins, les objectifs et les attentes du public cible.
- Depuis 2022, l’autorité de régulation vérifie que les assureurs respectent cette réglementation.
A noter : L’enquête a déjà entraîné l’ajustement de 234 produits d’assurance. Un tiers d’entre eux ont même été abandonnés. L’autorité de surveillance financière utilise différentes méthodes, en fonction du type d’assurance, pour vérifier si les produits respectent leurs obligations.
- Pour l’assurance-vie, l’accent est mis sur les frais courants que les produits prélèvent annuellement et sur l’impact sur le rendement (RIY). Dans ce cas, le régulateur s’intéresse principalement aux fonds branch23, dont les gestionnaires investissent le capital dans un ou plusieurs fonds communs de placement. Contrairement à l’assurance branch21, vous ne bénéficiez pas d’un taux d’intérêt garanti (ni d’une éventuelle participation bénéficiaire).
- En moyenne, le RIY de ces polices d’assurance-vie est de 2,7 pour cent ce qui est légèrement supérieur à la moyenne européenne. Pour l’audit, la FSMA s’est concentrée sur les produits dont le RIY était supérieur à 2,7 pour cent par an.
- Sur les 178 produits que la FSMA a contrôlés jusqu’à fin 2024, 137 ont depuis lors réduit leurs coûts. Cela représente une réduction moyenne de 0,64 point de pourcentage. Cela vous laisse donc plus d’argent lorsque vous recevez le capital de l’assurance.
- Dans l’assurance non-vie, par exemple, on examine le taux de sinistralité. C’est la partie de la prime qui revient finalement au preneur d’assurance. La FSMA a enquêté sur toutes les assurances dont le taux de sinistralité est inférieur à 30 pour cent.
- Sur les 56 produits pour lesquels l’enquête est terminée, 50 ont été abandonnés. Quatre assurances ont réduit leur prime.
- « Nos enquêtes donnent des résultats tangibles », déclare Jean-Paul Servais, président de la FSMA. « Les coûts sont réduits et les produits d’assurance onéreux disparaissent du marché, ce qui est une bonne chose pour les consommateurs.
Nouvel outil de calcul des coûts pour les fonds communs de placement
A suivre également : La FSMA a également proposé un nouvel outil de calcul des coûts pour les fonds d’investissement.
- Ce nouvel outil permet aux investisseurs de mieux évaluer les coûts et de les comparer aux coûts moyens des fonds ayant une politique d’investissement similaire. Il leur permettra également de connaître l’impact des coûts sur les rendements.
- L’investissement dans les fonds est très populaire en Belgique. Fin 2024, les ménages belges posséderont 303 milliards d’euros de parts de fonds belges ou étrangers. C’est plus que les 274 milliards d’euros des comptes d’épargne réglementés.
- « Cet outil unique permet aux consommateurs d’évaluer l’impact des coûts en fonction de leur situation et d’évaluer cet impact avec des fonds comparables, a déclaré Servais.


