Le nouveau collège des bourgmestre et échevins de Gand s’est mis en retrait pendant plusieurs jours pour discuter du budget et de la planification financière pluriannuelle. Au cours de ce processus, il a été convenu que des économies devaient être réalisées. Le plan pluriannuel exact ne sera présenté qu’en septembre.
Principaux renseignements
- Le nouveau conseil municipal de Gand veut économiser 120 millions d’euros par an dans les années à venir.
- Cela est nécessaire pour assainir la mauvaise situation financière de la ville. Par exemple, 25 millions d’euros d’intérêts doivent être payés chaque année sur les dettes en cours.
- Quoi qu’il en soit, l’opposition ne réagit pas à ces plans avec satisfaction.
Le conseil municipal de Gand s’est rendu à Anvers ces derniers jours pour discuter de ses priorités pour les six prochaines années. L’équipe dit vouloir être ambitieuse d’une part et maintenir les finances de la ville en ordre d’autre part. On sait que la ville de Gand a d’énormes dettes, ce qui a souvent été martelé pendant la campagne par la N-VA et d’autres.
Épargne
« Afin de maîtriser l’endettement, et surtout la pression exercée sur les moyens de fonctionnement par les charges d’emprunt, des excédents fermes seront inscrits chaque année dans le compte de fonctionnement. Parallèlement, la nouvelle équipe dirigeante souhaite investir massivement, notamment dans l’entretien du patrimoine de la ville », sonne-t-il.
Concrètement, il y aura un effort d’économies structurelles de 120 millions d’euros par an, ce qui représente 8 pour cent du budget. Les mesures concrètes pour réaliser ces ambitions financières seront élaborées par le collège dans les semaines à venir. Le plan pluriannuel sera soumis au conseil municipal à la fin du mois de septembre.
Critiques de l’opposition
« Je ne suis pas impressionné. Il n’y a pas grand-chose à apprendre pour l’instant. Seuls quelques chiffres globaux sont communiqués et les choix de fond ne sont pas du tout faits. J’avais espéré que l’air d’Anvers inspirerait plus d’esprit de décision. C’est nécessaire car, comme chacun le sait, les caisses de la ville sont mal en point et une restructuration s’impose d’urgence. C’est aussi grâce à la N-VA que l’assainissement des finances de la ville a été inclus dans l’accord administratif », a répondu Anneleen Van Bossuyt (N-VA).
« Pendant toute la campagne électorale, le conseil municipal a fait croire aux Gantois que la situation financière de la ville était saine et qu’il avait géré le budget en bon père de famille. Il s’agissait donc d’un gros mensonge. En réalité, nous nous retrouvons maintenant avec un gouffre financier profond que les Gantois seront autorisés à combler », a fait écho Tom De Meester (PVDA).
« En ce qui nous concerne, aucune économie ne peut en tout cas être réalisée sur les services aux Gantois et l’entretien du domaine public. Une centralisation au détriment des arrondissements est également hors de question pour nous », se montre prudente Isabelle Heyndrickx, chef de groupe du cd&v.
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