Principaux renseignements
- Le Global Engagement Center (GEC) du département d’État américain a cessé ses activités en décembre après que le Congrès a refusé de financer l’agence.
- Le GEC a fait l’objet d’un examen minutieux pour avoir exercé des pressions sur les plateformes de médias sociaux afin qu’elles suppriment la « désinformation », y compris les théories sur les origines du COVID-19.
- Les législateurs républicains et Elon Musk ont critiqué le GEC, affirmant qu’il se livrait à la censure des voix et des points de vue américains.
Le Global Engagement Center (GEC) du département d’État a perdu son financement et a été contraint de fermer ses portes, le Congrès ayant refusé d’approuver les budgets nécessaires. Cette décision est intervenue après de nombreuses critiques et révélations sur les actions du GEC, accusant l’agence d’avoir outrepassé son mandat. Le site web du GEC indique désormais simplement « Le Centre d’engagement mondial est fermé le 23 décembre 2024 ». Établi en 2016, le GEC disposait d’un budget annuel d’environ 61 millions de dollars et employait environ 120 personnes.
Les activités controversées du GEC
Le GEC a fait l’objet d’un examen minutieux de la part des républicains de la Chambre des représentants à la suite des révélations du journaliste Matt Taibbi sur les actions de l’agence au cours des premières phases de la pandémie de COVID-19. M. Taibbi a révélé que le GEC avait exercé des pressions sur d’importantes plateformes de médias sociaux aux États-Unis, telles que Twitter, Facebook et Google, pour qu’elles suppriment les contenus considérés comme de la « désinformation », y compris les théories concernant les origines du virus.
Autres révélations et critiques
Dans son témoignage de mars 2023 devant le Congrès, Taibbi a détaillé comment ces entreprises ont développé un système pour traiter les « demandes » de modération de diverses agences gouvernementales, dont le FBI, le DHS, le HHS, le DOD, la CIA et le GEC lui-même. Cet article faisait suite aux « Twitter Files » de M. Taibbi, qui avaient mis en lumière les activités du GEC. Le Washington Examiner a ensuite découvert une subvention de 100 000 dollars accordée par le GEC au Global Disinformation Index (GDI), basé à Londres, pour les années 2021 et 2022. Le GDI est un organisme à but non lucratif de surveillance des médias qui a par la suite qualifié dix médias, dont le Post, de sources de « désinformation ».
Les législateurs républicains et Elon Musk s’expriment
Plusieurs législateurs républicains ont affirmé que les actions de la GEC allaient au-delà de sa mission déclarée, qui est de contrer les campagnes de désinformation étrangères visant à saper les intérêts américains. Ils ont affirmé que l’agence tentait de censurer les voix et les points de vue américains. Lors du débat sur le projet de loi de finances la semaine dernière, le sénateur Eric Schmitt (R-Mo.) a qualifié le GEC d’entité « financée pour censurer les conservateurs » et a affirmé que de telles activités étaient inappropriées. Elon Musk, qui a racheté Twitter en 2022 en mettant l’accent sur la liberté d’expression, a publiquement critiqué le GEC, le qualifiant de « pire délinquant en matière de censure et de manipulation des médias par le gouvernement américain ».
Une campagne de pression politique conduit à la fermeture
La perte de financement est en grande partie due à une campagne de pression politique menée par plusieurs politiciens conservateurs, journalistes et personnalités publiques, tels qu’Elon Musk et Vivek Ramaswamy. Ils ont affirmé que le GEC était coupable de violer le premier amendement et que l’argent des contribuables était utilisé pour des activités qui, selon eux, s’apparentaient à du favoritisme politique et à de la censure. En fin de compte, cette pression a fait en sorte qu’une proposition du Congrès visant à prolonger le financement n’a pas été adoptée.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!