Le burn-out menace plus d’un quart des travailleurs

Une nouvelle étude internationale sur la santé mentale des travailleurs fait état d’une situation alarmante : 27 % d’entre eux présentent un risque élevé de burn-out.

Dans l’actualité : une étude fait un constat alarmant sur la santé mentale des travailleurs.

  • Réalisée par Workday, un fournisseur de solutions destinées à aider les organisations à gérer leur personnel et leur capital, l’étude a été menée auprès de 2,6 millions de travailleurs dans plus de 850 entreprises et 12 secteurs d’activité à travers le monde, dont la Belgique.
  • Le rapport – consulté par nos confrères du Soir – montre que toutes les couches salariales sont confrontées à un risque d’épuisement professionnel, mais à des niveaux différents.
    • Ainsi, dans les organisations présentant un haut risque de surmenage, les managers sont plus susceptibles de faire un burn-out que dans les entreprises à faible risque : 33 % contre 15 %. Et cette pression professionnelle a bien évidemment des répercussions sur les autres travailleurs puisque, selon le rapport de Workday, les employés d’organisations dirigées par des managers présentant un haut risque de burn-out sont 19 % plus susceptibles de souffrir eux-mêmes d’épuisement professionnel.
    • Et inversement, dans les entreprises à faible risque, les travailleurs ne sont que 12 % plus susceptibles de souffrir de burn-out, et ce, même si la santé mentale et le bien-être général de leur manager laissent à désirer.

Agir pour le bien de tous, notamment des entreprises

Remarque : Le plus inquiétant dans tout cela, c’est que la tendance est à la hausse en Belgique.

  • « Notre étude montre que le risque de burn-out continue d’augmenter », a souligné Dorien Roes, Country Manager Belux de Workday. « Ce constat est conforme aux récentes conclusions d’IDEWE (le service externe pour la prévention et la protection au travail, NDLR) qui révèlent qu’en 2023, les travailleurs belges présentaient un risque de burn-out plus élevé qu’en 2022 et que, depuis 2014, le nombre de travailleurs ressentant un niveau élevé de mal-être a augmenté de 40 %.
  • Pourtant, la situation pourrait grandement s’améliorer et cela serait bénéfique tant pour les travailleurs que pour les entreprises. « La promotion de la santé et du bien-être des travailleurs permet non seulement de réduire l’absentéisme pour maladie et la rotation du personnel, mais aussi de renforcer la productivité, d’attirer et de retenir des talents de haut niveau« .

À noter : Workday souligne cependant que la situation n’est pas forcément liée à un manque de considération des entreprises pour la santé mentale et le bien-être de leurs employés. Beaucoup de dirigeants n’ont tout simplement pas conscience du risque qui pèse sur eux du fait qu’ils manquent de méthode cohérente pour évaluer les sentiments de leur effectif.

  • Des mesures pourraient – voire devraient – être mises en place dans les entreprises pour évaluer la santé mentale et le bien-être des travailleurs, afin de pallier l’absentéisme, mais aussi accroitre leur attractivité, tout en renforçant la productivité et la fidélité des employés.
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