Principaux renseignements
- Le Royaume-Uni a supporté un coût de 27 milliards de livres sterling au cours des deux premières années du Brexit.
- Les petites entreprises ont été touchées de manière disproportionnée par les barrières commerciales, des milliers d’entre elles ayant cessé leurs activités avec des partenaires européens.
- Les grandes entreprises ont maintenu les niveaux d’échanges commerciaux d’avant le Brexit et ont fait preuve d’une plus grande résilience.
Constatations initiales et impact
Une étude récente menée par des chercheurs du Centre for Economic Performance de la London School of Economics a révélé que le Royaume-Uni a supporté un coût de 27 milliards de livres sterling (31,05 milliards d’euros) au cours de ses deux premières années d’indépendance totale vis-à-vis de l’Union européenne. Cette charge financière, principalement attribuée à l’affaiblissement des relations commerciales, découle du départ du Royaume-Uni du marché unique et de l’union douanière en janvier 2021.
Malgré ce coût important, l’étude a révélé que l’impact économique du Brexit était moins grave que certaines prévisions initiales. Les petites entreprises ont été touchées de manière disproportionnée par la réintroduction de barrières commerciales entre le Royaume-Uni et l’UE, ce qui a conduit des milliers d’entreprises à cesser leurs activités avec des partenaires européens. Toutefois, les grandes entreprises ont fait preuve d’une plus grande résilience, en maintenant les niveaux d’échanges commerciaux d’avant le Brexit.
Chiffres et projections sur le commerce
Les conclusions des chercheurs sont basées sur une analyse des dossiers douaniers de plus de 100 000 entreprises britanniques collectés par l’agence des douanes du Royaume-Uni. À la fin de 2022, deux ans après la mise en œuvre de l’accord de commerce et de coopération (ACC), les exportations britanniques vers l’Europe avaient diminué de 6,4 pour cent, tandis que les importations avaient baissé de 3,1 pour cent.
Bien que ces chiffres soient inférieurs à la baisse prévue, l’étude reconnaît que l’impact économique à long terme du Brexit reste incertain. L’Office for Budget Responsibility (OBR), l’organisme indépendant de prévision économique du Royaume-Uni, avait précédemment prédit une baisse de 15 pour cent du commerce britannique et une réduction de 4 pour cent du revenu national en raison du Brexit.
Les développements futurs et l’incertitude
Thomas Sampson, professeur agrégé d’économie à la LSE et l’un des auteurs du rapport, a déclaré que si l’impact de l’ACC sur le commerce des marchandises a été inférieur à la moitié de ce que prévoyait l’OBR, les conséquences à long terme restent à déterminer.
Les discussions entre le Royaume-Uni et l’UE concernant les mises à jour potentielles de l’accord de libre-échange sont prévues pour janvier 2024. Ces négociations visent à simplifier les processus commerciaux entre les deux parties dans les années à venir. L’actuel accord de libre-échange comprend des obstacles tels que des contrôles douaniers, des formalités administratives supplémentaires, des droits d’accise et des restrictions sur les mouvements de plantes et d’animaux.
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