Le Bangladesh, un des pays les plus pauvres, montre comment garder les enfants en vie

Bien qu’étant l’un des pays les pluspauvres au monde, le Bangladesh a pu, la décennie passée, fairereculer sensiblement le nombre de décès infantiles. Au débutdes années 90, le risque de mortalité infantile en-dessous del’âge de 5 ans était au Bangladesh, 54% plus élevé que dans lereste du monde. Actuellement, ce chiffre est de 16%inférieur à la moyenne mondiale.

Le succès du Bangladesh, pays de 160millions d’habitants, peut servir d’exemple à tous les pays confrontés à ce problème. En outre,il a été prouvé au Bangladesh que des demi-mesures, simples etmême imparfaites peuvent être d’une grande aide.

Une évolution fulgurante

« Chaque année, un demi-milliond’enfants meurent d’affections entériques comme le choléra et la dysenterie », souligne le magazine The Economist. « En outre, les infectionsrépétées affaiblissent la santé, exposant les enfants à d’autresaffections graves, comme la pneumonie. Il est doncparticulièrement positif que le pays ait accompli d’énormesprogrès. »

« Les décès dus à des maladiesintestinales ont diminué de 90% ces 20 dernières années. Unecampagne poussée de vaccination et une amélioration économiqueconstante ont contribué à une baisse importante de la mortalitéinfantile. »

Opportunités pour d’autres pays

Selon les experts, ces résultatsouvrent de grandes opportunités pour d’autres pays pauvres. « Dansun monde idéal, la population entière a accès à l’eau potable », explique The Economist. « On a recours également à des systèmesefficaces et sûrs de traitement des eaux usées. Dans des payspauvres, cependant, des demi-mesures semblent donner des résultatssignificatifs. »

« Les villages au Bangladesh sontéquipés pour la plupart de puits et de latrines. Souvent ces équipements  sont construits par les ménages ou par desouvriers payés par les familles. Les puits et les latrines sontsouvent proches, mais cela ne pose pas problème car des chercheurs ont découvert que les germes ne voyagent pas loin sous terre ».

Hygiène de base

« Ce qui est beaucoup plusimportant, c’est qu’il y ait beaucoup de puits et de latrines pourune communauté », peut-on lire dans magazine. »Plus ces équipements sont commodes, plus les individus lesutiliseront”. Cependant, ce ne sera suivi d’effet quesi l’on agit sur la mentalité des personnes. En Inde, de nombreuseslatrines ont été construites, mais seule une petite partie de lapopulation les utilise, par exemple.

Au Bangladesh, on a cependant veillé àce que l’usage des toilettes soit exigé par les communautés locales d’habitants. En outre, laconstruction de telles infrastructures pour les plus pauvres enpremier lieu s’est révélée être un succès. Les catégories sociales plusaisées ont ensuite plus facilement suivi l’exemple.

Parallèlement, les médecins ontattiré l’attention sur un médicament introduit dans les années 60par les militaires américains pourcombattre les fortes diarrhées. Ce médicament bon marché peuts’acheter partout et a été largement répandu. La protection la plus efficace restenéanmoins l’hygiène de base, ajoute The Economist. Les bactéries survivent sur les mains et peuventensuite se multiplier très vite sur les aliments. Il est doncconseillé d’inciter les mères des pays pauvres àse laver les mains et à réchauffer les repas.

« Cette formation est bon marché etles avantages sont énormes », conclut le magazine.   

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