Principaux renseignements
- Le gouvernement britannique est intervenu pour sauver le constructeur du Titanic, Harland & Wolff, par le biais d’un accord avec le groupe de défense espagnol Navantia.
- L’argent du contribuable sera utilisé pour soutenir cette acquisition, bien que le montant exact ne soit pas divulgué en raison de sensibilités commerciales.
- Le rachat donne la priorité aux intérêts à long terme du Royaume-Uni et évite les pertes financières potentielles pour les contribuables.
Le gouvernement britannique est intervenu pour sauver le constructeur du Titanic, Harland & Wolff, par le biais d’un accord avec le groupe de défense espagnol Navantia. Placée sous administration judiciaire pour la deuxième fois en cinq ans, la société basée à Belfast a été rachetée par l’entreprise publique espagnole. Le secrétaire d’État aux affaires, Jonathan Reynolds, a confirmé que des fonds publics seraient alloués à cette acquisition.
L’un des principaux facteurs à l’origine de l’accord est un contrat de 1,6 milliard de livres sterling avec la Royal Navy, précédemment attribué à Navantia et à Harland & Wolff. Ce contrat existant sera modifié pour faciliter la reprise. Bien que le montant exact des fonds publics ne soit pas divulgué pour des raisons de sensibilité commerciale, M. Reynolds a minimisé son importance, la qualifiant de « relativement mineure compte tenu de l’ampleur du contrat ».
Fonds du contribuable et modifications de contrats
Des rapports suggèrent que Navantia a cherché à obtenir 300 millions de livres sterling pour sauver Harland & Wolff, certains cercles de défense discutant d’une contribution potentielle du gouvernement de 400 millions de livres sterling. L’analyste de défense Francis Tusa a exprimé des inquiétudes quant à cet arrangement, le qualifiant de « bonde » où le gouvernement a cédé aux exigences de Navantia. Il s’attend à d’autres demandes de financement de la part de Navantia dans les années à venir.
Avenir de la construction navale
La reprise a suscité des questions sur l’avenir du contrat de construction de trois navires de la Royal Navy au chantier Harland & Wolff de Belfast. Cet accord de 2022 stipulait une chaîne d’approvisionnement basée à 60 pour cent au Royaume-Uni. Le Shadow Business Secretary Andrew Griffith a exhorté le gouvernement à divulguer le niveau de financement public impliqué et à confirmer que le travail ne sera pas transféré en Espagne.
Le gouvernement défend sa décision et la sécurité de l’emploi
M. Reynolds a défendu la manière dont le gouvernement a géré la situation, déclarant qu’une précédente garantie de prêt de 200 millions de livres offerte par les conservateurs aurait entraîné des pertes financières pour les contribuables sans que les navires ne soient livrés ou que les chantiers navals ne soient sécurisés. Il a affirmé que cette solution donne la priorité aux intérêts à long terme du Royaume-Uni et évite les écueils de la garantie de prêt. Tout en reconnaissant les retards potentiels dans la livraison des navires FSS, il maintient que le résultat est supérieur à ce qui se serait passé si la garantie de prêt avait été maintenue.
Inquiétudes sur la viabilité à long terme et les chantiers écossais
Le gouvernement affirme que l’accord préserve 1 000 emplois et sécurise les activités de Harland & Wolff, qui englobent des chantiers navals dans tout le Royaume-Uni, notamment à Appledore (Devon), Arnish (île de Lewis), Methil (Fife) et Belfast. Les syndicats exigent des précisions sur les conditions d’emploi et la sécurité de l’emploi pour l’ensemble des 1 200 travailleurs, et s’inquiètent d’une éventuelle tactique de « licenciement et réembauche ».
Perspectives d’avenir pour les chantiers écossais
La viabilité à long terme des chantiers écossais inclus dans l’accord reste un sujet de préoccupation. Ces installations font face à un travail limité et ont besoin d’être modernisées pour capitaliser sur les opportunités dans les secteurs de l’énergie verte. Des inquiétudes persistent quant à leurs perspectives d’avenir après leur acquisition en 2021, à la suite de l’effondrement de l’ancien propriétaire BiFab.
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