L’application de visioconférence Zoom, dont l’utilisation a explosé avec la généralisation du télétravail et de la distanciation sociale face au coronavirus, est dans le collimateur de la procureure générale de l’Etat de New York, inquiète du nombre croissant d’utilisateurs dont les réunions ont été piratées.
‘Nous avons envoyé une lettre à Zoom avec une série de questions pour nous assurer que la société prend les mesures appropriées pour garantir la vie privée et la sécurité des utilisateurs’, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la procureure Letitia James.
#zoombombed
Sur les réseaux sociaux, via le hashtag #zoombombed, des utilisateurs ont témoigné avoir tout d’un coup vu des images pornographiques ou racistes envahir leur écran. Le bureau du FBI à Boston a indiqué lundi dans un communiqué ‘avoir reçu plusieurs signalements de téléconférences perturbées par des images pornographiques ou haineuses et du langage menaçant’.
Ces piratages surviennent alors que Zoom est très utilisé non seulement par les particuliers et les entreprises, mais aussi dans de nombreuses écoles, désormais fermées et passées aux cours en ligne.
Le communiqué recommande, afin d’éviter les piratages, d’utiliser les options de réglage de l’application permettant de privatiser les réunions et d’éviter les partages d’écran.
+252%
Interrogée, la société Zoom, basée dans la Silicon Valley, en Californie, a assuré ‘prendre la vie privée, la sécurité et la confiance de ses utilisateurs très au sérieux’.
Selon Sensor Tower, société qui mesure notamment la popularité des applications, Zoom a vu le nombre de téléchargements de son application aux Etats-Unis presque quadrupler (+252%) la semaine du 16 mars, au moment où ont commencé les mesures strictes de confinement, puis augmenter encore de 66% la semaine suivante, pour atteindre 7 millions de téléchargements.
En Europe, l’application a connu une évolution similaire, avec 6,5 millions d’utilisateurs fin mars, selon Sensor Tower.