Mercredi dernier, Blue Origin, une firme spatiale fondée par Jeff Bezos, le CEO d’Amazon, a battu son propre record d’altitude lors du lancement d’une capsule dans l’espace à titre d’essai. Celui-ci était effectué dans le cadre de la mise au point de la procédure de sécurité liée à l’objectif ultime de Bezos : envoyer des touristes dans l’espace à partir de 2019.
Blue Origin a été créée en 2000 par Jeff Bezos avec pour objectif d’envoyer des touristes dans l’espace dès l’année prochaine. Jusqu’à 6 passagers prendront place dans une capsule fixée au sommet d’un lanceur qui les enverra à 100 km au-dessus du niveau de la mer. Une fois cette altitude atteinte, la capsule sera officiellement dans l’espace et se détachera du lanceur. Les heureux passagers seront alors en apesanteur pendant quelques minutes et pourront faire saltos et pirouettes dans la cabine. Pour le voyage de retour, la capsule redescendra vers les plaines du Texas, freinée par plusieurs parachutes ; le lanceur retournera séparément sur Terre. Au total, un tel voyage dans l’espace pourrait durer 10 à 11 minutes.
Cette semaine, on a appris que le prix du billet pourrait être compris dans une fourchette entre 200 000 et 300 000 dollars (entre 170 000 et 256 000 euros), selon des employés de Blue Origin.
Mission 9
“Mission 9”, ainsi que ce lancement était nommé, s’est parfaitement bien déroulé. Le moteur de capsule, installée au sommet de la fusée New Shepard, a été allumé après sa séparation du lanceur, permettant au vaisseau spatial d’atteindre l’altitude record de 119 Km. Au total, le vol a duré 11 minutes, et la capsule comme son lanceur sont retournés sur Terre, atterrissant sans encombre. Ils pourront donc être réutilisés.
L’objectif de ce lancement était de tester la mise en route du moteur de sauvetage de la capsule après son détachement de la fusée. Le bon fonctionnement de ce système de propulsion sera crucial pour ramener les touristes spatiaux sur Terre en cas de problème en cours de route.
Objectif Lune
En mai, Bezos a présenté son plan pour établir une base lunaire, avec ou sans le concours de la NASA. Or, récemment, on a découvert des sources d’eau sur la Lune, ce qui pourrait faciliter l’approvisionnement d’une station spatiale. Et cette semaine, on a appris que la NASA prévoyait apparemment de construire une station spatiale sur l’orbite de la Lune au milieu de la prochaine décennie, la “Lunar Orbital Platform-Gateway”. Cette station permettrait d’organiser des missions habitées régulières sur la Lune.
Sous la présidence Obama, l’agence spatiale américaine concentrait ses efforts sur Mars, mais sous l’impulsion du président Trump, elle remet l’accent sur la Lune.
La NASA a conclu des partenariats avec des entreprises, avec l’objectif d’atteindre la Lune dès l’année prochaine avec de petits atterrisseurs transportant du matériel scientifique. “Ce qui s’est produit pour l’industrie du lancement est en train de se produire pour l’industrie lunaire commerciale. Je pense qu’il y a de très grandes analogies entre les deux », a déclaré Bob Richards, le CEO de Moon Express, une entreprise fondée en 2010 avec l’objectif d’exploiter les ressources minières de la Lune.
Enfin, la semaine dernière, Israël a annoncé son intention de lancer une mission sur la Lune à l’aide d’une fusée SpaceX Falcon 9.