Principaux renseignements
- L’Allemagne exige des garanties fermes de la part des Etats-Unis pour un remplacement rapide des Patriot s’ils envoient leurs systèmes en Ukraine.
- Les membres européens de l’OTAN craignent des lacunes en matière de sécurité dues à l’épuisement des stocks de Patriot en l’absence de remplacements rapides.
- L’Allemagne confirme le financement de deux systèmes Patriot, mais la sécurisation des systèmes eux-mêmes reste un défi.
Le ministre allemand de la défense, Boris Pistorius, a souligné la nécessité d’obtenir des garanties concrètes de la part des États-Unis pour le remplacement rapide des systèmes antimissiles Patriot si l’Allemagne envoie deux de ses propres unités en Ukraine. S’adressant à Der Spiegel, Pistorius a insisté sur la nécessité d’obtenir des garanties « étanches » de la part des États-Unis concernant le calendrier de remplacement, visant une période de six à huit mois. Cette position reflète les préoccupations des membres européens de l’OTAN concernant les lacunes potentielles en matière de sécurité découlant de l’épuisement de leurs stocks de Patriot sans remplacement en temps voulu.
Le changement de politique de l’OTAN et ses implications
Le récent accord orchestré par le président américain Donald Trump encourage les alliés de l’OTAN à acheter des armements américains, en particulier des systèmes Patriot, pour la défense de l’Ukraine contre la Russie. Ce changement de politique intervient dans un contexte de frustration croissante face à la résistance du président russe Vladimir Poutine aux efforts de paix. Alors que l’Allemagne s’est engagée à financer deux systèmes Patriot et que d’autres alliés de l’OTAN ont exprimé leur intérêt pour en financer trois autres, le souhait des États-Unis de voir les nations européennes envoyer dans un premier temps leurs propres systèmes Patriot avant de recevoir des remplacements a suscité des appréhensions.
La sécurité des pays donateurs reste une priorité
Pistorius a souligné l’importance de veiller à ce que les pays qui transfèrent des systèmes Patriot puissent maintenir leurs engagements envers l’OTAN sans compromettre leur propre sécurité. Il a noté que si la Norvège, la Suède et les Pays-Bas se sont engagés à financer des systèmes Patriot, aucune décision définitive n’a été prise quant au pays qui les fournira à l’Ukraine. Les discussions en cours visent à déterminer quelles nations européennes et non européennes possèdent des Patriot et sont prêtes à les fournir. Pistorius a souligné que le financement de ces systèmes Patriot était assuré et que le principal obstacle résidait désormais dans l’acquisition des systèmes eux-mêmes.
L’Allemagne possède actuellement six unités actives de Patriot, alors qu’elle en possédait douze auparavant. Trois ont été déployées en Ukraine, deux en Pologne et une est dédiée à l’entraînement.

