L’Allemagne augmente considérablement ses investissements et son budget de défense dans le budget 2026


Principaux renseignements

  • Le budget allemand pour 2026 donne la priorité à l’augmentation des dépenses et des emprunts afin de stimuler l’économie et de renforcer la défense nationale.
  • Un fonds spécial pour les infrastructures et une exemption des règles d’endettement pour les dépenses de défense permettent d’augmenter les investissements.
  • Ce plan budgétaire est controversé en raison des inquiétudes concernant la durabilité et l’utilisation abusive potentielle des fonds spéciaux.

La commission budgétaire allemande a approuvé un projet de budget pour 2026, qui prévoit une augmentation des dépenses et des emprunts. Ce budget prévoit des investissements considérables pour stimuler l’économie après deux années de récession. Il reflète notamment une forte volonté de renforcer les capacités de défense et prévoit une aide supplémentaire pour l’Ukraine.

Dans le budget principal, qui s’élève à un total de 524,5 milliards d’euros, 58,3 milliards d’euros sont alloués aux investissements. Il s’agit d’une légère augmentation par rapport au projet précédent. L’augmentation des investissements est stimulée par un fonds spécial pour les infrastructures de 500 millions d’euros et une exemption des règles relatives à la dette pour les dépenses de défense, approuvée plus tôt cette année.

Augmentation des emprunts

Le frein à l’endettement allemand limite les emprunts à 0,35 pour cent du produit intérieur brut (PIB), mais les fonds spéciaux ne sont pas concernés par cette restriction. Le budget de base prévoit des emprunts d’un peu moins de 98 milliards d’euros en 2026, ce qui représente une augmentation par rapport au plan précédent.

Les nouveaux emprunts sont principalement destinés à moderniser les forces armées allemandes, dans le cadre d’un effort plus large visant à renforcer la défense nationale. En incluant les emprunts dans le cadre des fonds d’infrastructure et de défense, la nouvelle dette totale dépassera 180 milliards d’euros. Ce niveau n’a été dépassé que pendant la pandémie de COVID-19 en 2021, lorsque la dette a atteint 215 milliards d’euros.

Préoccupations concernant la durabilité et l’utilisation des fonds

Les détracteurs doutent que le recours à des emprunts puisse réellement stimuler l’économie à court terme et affirment que des réformes structurelles plus profondes sont nécessaires. Certains craignent que le fonds spécial pour les infrastructures, destiné aux investissements à long terme et aux projets climatiques, ne soit détourné pour couvrir les dépenses quotidiennes.

Le budget comprend également des mesures visant à soutenir des industries clés. Dans le cadre de nouveaux plans tarifaires pour l’électricité, les coûts pour des secteurs tels que l’industrie chimique et la production d’acier seront réduits à cinq centimes par kilowattheure entre 2026 et 2028. Cette initiative devrait coûter entre trois et cinq milliards d’euros à l’État. En outre, une augmentation précédemment prévue des taxes sur le transport aérien a été annulée, ce qui permettra à l’industrie d’économiser environ 350 millions d’euros. (fc)

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