Malgré l’augmentation des ventes de véhicules électriques et de voitures consommant moins d’essence, la consommation mondiale de pétrole n’atteindra son apogée que dans 7 ans.
C’est ce que montre une prévision de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Selon l’AIE, le nombre de personnes sur la planète continuera à augmenter jusqu’en 2025, ce qui se traduira par une classe moyenne toujours plus nombreuse et de plus en plus riche.
La vente de voitures va donc continuer à augmenter dans les années à venir, mais atteindra un plateau en 2025, après quoi une diminution sera amorcée sous l’impulsion des carburants de substitution et de mesures visant à ralentir la consommation de pétrole, même dans les pays émergents tels que la Chine et l’Inde, prédit l’agence.
300 millions de voitures électriques en 2025
La consommation mondiale de pétrole des voitures représente aujourd’hui plus de 21,4 millions des 100 millions de barils consommés quotidiennement. Ce volume passera à 23 millions de barils d’ici la fin de la prochaine décennie, après laquelle on constatera une baisse, et d’ici 2040, on retrouvera le niveau actuel de consommation. Fait remarquable, le nombre de voitures sur les routes mondiales augmentera encore de 80%. Mais d’ici là, il y aura 300 millions de véhicules électriques sur ces routes.
En outre, la consommation totale de carburant des voitures, des moteurs, des avions, des camions, des navires et du secteur pétrochimique ne devrait croître que de moitié d’ici 2040, comme cela a été le cas au cours des vingt dernières années.
La consommation de pétrole dans l’UE devrait chuter de 45 % au cours des 20 prochaines années
Les économies les plus importantes en termes de consommation d’essence seront réalisées avec les voitures classiques, ce qui réduira la consommation mondiale de 9 millions de barils par jour. « Les progrès en matière d’économie de carburant apporteront la contribution la plus significative au recul de la demande de pétrole », indique l’AIE.
Le déclin se manifestera plus fortement dans les pays riches. Par exemple, l’UE utilisera 45 % de pétrole de moins qu’aujourd’hui d’ici à 2040. En Amérique du Nord, cette diminution sera de 25 %.