Principaux renseignements
- Les banques parallèles sont soumises à une réglementation moins stricte que les banques traditionnelles, ce qui crée des conditions de concurrence inégales.
- Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), souhaite désormais imposer des règles plus strictes aux banques parallèles qui exercent des activités bancaires.
- Une approche équilibrée consiste à simplifier la réglementation bancaire tout en renforçant la surveillance des établissements non bancaires afin d’atténuer les risques systémiques.
La croissance des entreprises financières non bancaires, parfois appelées « banques parallèles« , a suscité des inquiétudes quant aux déséquilibres réglementaires et au risque systémique. Ces entités, qui comprennent des fonds d’investissement, des assureurs et des fonds de pension, détiennent des actifs équivalant à environ 350 pour cent du PIB de l’Europe. Contrairement aux banques traditionnelles, elles bénéficient d’une réglementation moins stricte en raison de l’absence d’activités de dépôt.
Lagarde veut modifier la réglementation
Christine Lagarde, présidente de la BCE, a souligné la nécessité pour les décideurs politiques d’adapter les réglementations et la surveillance à ce paysage financier en pleine évolution. Elle plaide pour une approche « nivelée par le haut », en étendant des règles plus strictes aux établissements non bancaires engagés dans des activités de type bancaire ou ayant des liens étroits avec le secteur bancaire. Selon elle, cela permettrait de répondre aux inquiétudes concernant l’inégalité des règles du jeu et d’assurer une plus grande stabilité financière.
Risques du prêteur en dernier ressort
Mme Lagarde a également souligné le risque que les banques centrales soient obligées de jouer le rôle de prêteur en dernier ressort pour les institutions non bancaires en cas de crise. Compte tenu de leur intégration profonde dans le système financier, les décideurs politiques craignent que les risques qui s’accumulent en dehors des structures bancaires traditionnelles ne nécessitent l’intervention des autorités monétaires. Ce scénario fait écho à la dynamique d’avant 2008, lorsque la politique monétaire est devenue le principal outil de gestion des risques financiers excessifs.
Une approche équilibrée
Pour atténuer ces préoccupations, Mme Lagarde propose une double approche : simplifier les réglementations pour les banques sans compromettre leur intégrité et renforcer simultanément la surveillance pour les établissements non bancaires. Cette stratégie équilibrée vise à favoriser un système financier plus résilient et plus équitable en Europe.
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