Principaux renseignements
- Le cours de l’action d’Oracle a chuté malgré la croissance du chiffre d’affaires due à l’expansion de ses activités dans le domaine de l’IA.
- Les inquiétudes concernant une bulle du marché de l’IA persistent en raison de la dépendance d’Oracle à l’égard d’un seul client (OpenAI) pour une part importante de son chiffre d’affaires lié à l’IA.
- Les investisseurs s’interrogent de plus en plus sur les entreprises qui investissent massivement dans l’IA. Ils se demandent si leurs prévisions sont réalistes
Le cours de l’action d’Oracle a connu une baisse significative après la publication de son dernier rapport sur les résultats. Les chiffres pré-marché ont baissé de 11,41 pour cent pour atteindre 198,63 dollars (163 euros). Malgré une croissance du chiffre d’affaires de 14 pour cent, due en grande partie à l’essor de son activité d’IA Oracle Cloud Infrastructure (OCI), les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes des analystes de Wall Street.
Inquiétudes sur une bulle de l’IA
Si l’impressionnante croissance de 68 pour cent du chiffre d’affaires d’OCI reflète la demande croissante d’infrastructures d’IA de la part des grands développeurs de technologies, elle n’a pas suffi à apaiser les inquiétudes concernant une bulle potentielle sur le marché de l’IA. Ces inquiétudes ont été renforcées par le récent accord de 300 milliards de dollars (257 milliards d’euros) conclu par Oracle avec OpenAI, le créateur de ChatGPT, pour l’achat de puissance de calcul sur cinq ans.
Ce partenariat très médiatisé a d’abord propulsé le cours de l’action Oracle vers de nouveaux sommets, faisant brièvement de Larry Ellison, président et directeur technique, la personne la plus riche du monde. Cependant, l’action a depuis perdu beaucoup de valeur, soulevant des questions quant à la dépendance excessive d’Oracle à l’égard d’un seul client, confronté à un examen minutieux de sa rentabilité.
Oracle s’adapte
Ellison a reconnu la nature rapidement évolutive de la technologie de l’IA et a souligné l’engagement d’Oracle en faveur de l’adaptabilité. Il a également souligné la politique de « neutralité des puces » d’Oracle, affirmant sa volonté de se procurer des puces auprès de n’importe quel fabricant pour répondre aux besoins des clients.
Les analystes ont exprimé des opinions mitigées sur les performances d’Oracle. Certains considèrent le manque à gagner comme un revers mineur dans un trimestre par ailleurs solide, soulignant l’impressionnante somme de 385 milliards de dollars (329 milliards d’euros) de contrats obtenus en six mois, y compris des accords avec des acteurs majeurs comme Meta et Nvidia. D’autres se sont inquiétés de la durabilité des dépenses agressives d’Oracle en matière d’intelligence artificielle et des risques potentiels liés à l’endettement massif contracté pour construire des centres de données.
Investisseurs méfiants
La réaction négative du marché reflète des inquiétudes plus générales concernant les valorisations technologiques et la possibilité d’un éclatement de la bulle de l’IA. Les investisseurs examinent de plus en plus attentivement les entreprises qui investissent massivement dans l’IA, se demandant si leurs prévisions de croissance sont réalistes et durables. (uv)
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