La ville de Barcelone peut racheter les propriétés restées vacantes pendant 2 ans à la moitié de leur valeur

La municipalité de Barcelone va racheter les maisons qui sont vacantes depuis plus de deux ans à la moitié de leur valeur marchande. Les autorités comptent ensuite louer ces habitations à des familles à faibles revenus.

Le service logement de la ville catalane a informé par courrier 14 entreprises à ce sujet cette semaine. Elles disposent d’encore 30 jours pour trouver un locataire. Si elles n’y parviennent pas, les biens immobiliers seront saisis et les propriétaires recevront une compensation équivalente à la moitié de leur valeur sur le marché. Les entreprises concernées risquent également des amendes comprises entre 90.000 et 900.000 euros.

Dès 2016, la Catalogne avait mis en place des mesures afin de lutter contre la vacance d’appartements. Dans la ville de Barcelone, mais aussi dans les municipalités environnantes, les autorités sont autorisées à récupérer les propriétés qui sont vacantes depuis plus de deux ans. Il leur suffit de prouver qu’il y a eu peu ou pas de consommation d’eau et d’électricité au cours des deux dernières années. Une telle vérification permet d’éviter que les propriétaires d’une maison de vacances utilisée occasionnellement n’aient des ennuis.

Les habitations peuvent ensuite être relouées à des familles à faibles revenus pendant une période de quatre à dix ans, avant d’être par la suite rendues à leur propriétaire. Jusqu’à présent, ces mesures n’ont été utilisées que ponctuellement.

Toutefois, grâce à un amendement à la loi existante, la Generalitat de Catalunya peut désormais simplement racheter les maisons vides.

La négligence a conduit à des taux de vacance élevés

L’implosion du marché immobilier espagnol, dans le sillage de la crise financière de 2008, a conduit les entreprises qui possédaient beaucoup de biens immobiliers à négliger l’entretien de leurs propriétés dans l’attente de jours meilleurs. Cette négligence a conduit à des taux de vacance élevés. Dans certains quartiers, ces propriétés sont devenues des ‘narcopisos’, des lieux les trafiquants de drogue et leurs clients vendent et consomment des substances illicites (voir la photo ci-dessus).

Pour l’instant, la nouvelle loi se concentre uniquement sur les propriétés appartenant à des personnes ou à des sociétés qui possèdent plusieurs habitations. Selon un porte-parole de la ville, l’intention n’est pas d’exproprier. Il s’agit d’encourager les propriétaires à louer les biens concernés. En attendant, la ville de Barcelone tente de renforcer encore la mesure. Si elle y parvient, le délai d’expropriation sera ramené de 24 à 6 mois.

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