Principaux renseignements
- La valorisation de Revolut a augmenté pour atteindre 75 milliards de dollars (64,5 milliards d’euros), soit une hausse significative par rapport à la précédente valorisation de 45 milliards de dollars (38,7 milliards d’euros).
- Les employés de Revolut sont autorisés à vendre 20 % de leurs actions lors d’un nouveau cycle de vente, ce qui pourrait leur rapporter des gains financiers considérables.
- Malgré les obstacles réglementaires au Royaume-Uni, le fondateur de Revolut préfère une cotation à New York pour son éventuelle introduction en bourse.
Revolut, la fintech britannique, a vu sa valorisation augmenter de manière significative pour atteindre 75 milliards de dollars (64,5 milliards d’euros) grâce à une vente secondaire d’actions. Cette hausse impressionnante représente une augmentation de deux tiers par rapport à la précédente valorisation de 45 milliards de dollars (38,7 milliards d’euros).
La vente d’actions récompense les employés
La vente d’actions permet aux employés de Revolut de vendre jusqu’à 20 pour cent de leurs avoirs personnels dans les semaines à venir, ce qui pourrait se traduire par des paiements substantiels pour le personnel d’ici le début de l’automne.
Le succès financier fait suite aux solides performances de Revolut en 2024, année au cours de laquelle le bénéfice annuel a plus que doublé pour atteindre 1 milliard de livres sterling (1,15 milliard d’euros), grâce à la croissance des abonnements et des revenus issus des divisions de gestion de patrimoine et d’échange de cryptomonnaies.
Le fondateur s’apprête à gagner des milliards
Le fondateur et PDG de Revolut, Nik Storonsky, a déjà profité d’une précédente vente d’actions qui avait valorisé l’entreprise à 45 milliards de dollars (38,7 milliards d’euros) l’été dernier, lui rapportant entre 200 millions de dollars (172 millions d’euros) et 300 millions de dollars (258 millions d’euros), selon certaines sources. Sa fortune pourrait atteindre plusieurs milliards si la valorisation de Revolut dépasse les 150 milliards de dollars (129 milliards d’euros).
Si la vente d’actions secondaires est considérée comme positive pour les employés de longue date, elle a également suscité des spéculations sur le calendrier de l’introduction en bourse de Revolut. Certains analystes estiment que cette démarche pourrait être le signe d’une introduction en bourse imminente ou d’une impatience croissante de la part des employés, désireux d’encaisser leurs actions plutôt que d’attendre une cotation.
Préférence pour une introduction en bourse à New York
Le fondateur de Revolut a déjà exprimé sa préférence pour une cotation à New York, citant l’environnement réglementaire favorable et la taille du marché. Cette éventuelle cotation américaine constituerait un revers pour la City de Londres et le London Stock Exchange, qui ont déjà vu un certain nombre d’entreprises choisir de se coter ailleurs.
Revolut a rencontré des difficultés pour obtenir une licence bancaire complète de la part des régulateurs britanniques, bien qu’elle ait reçu l’approbation initiale en juillet 2024. Le processus a été retardé en raison de préoccupations concernant les pratiques comptables de Revolut, la conformité avec les réglementations de l’UE et sa culture d’entreprise. Bien que la fintech affirme avoir résolu ces problèmes, elle conserve une licence restreinte, ce qui limite sa capacité à offrir certains produits financiers tels que des prêts et des hypothèques.
Les efforts de la chancelière britannique Rachel Reeves pour intervenir dans le processus réglementaire auraient été bloqués par le gouverneur de la Banque d’Angleterre Andrew Bailey, qui a souligné l’importance de maintenir l’indépendance de la réglementation par rapport à l’influence politique. (fc)

