Principaux renseignements
- La Turquie va doubler ses importations d’électricité vers l’Irak, pour atteindre 600 mégawatts.
- L’accord intervient dans un contexte de changement de dynamique régionale et de sanctions américaines contre l’Iran.
- Les autorités irakiennes explorent d’autres options pour réduire leur dépendance à l’égard des importations de gaz iranien.
Un accord a été conclu pour doubler les importations d’électricité de la Turquie vers l’Irak, pour atteindre un total de 600 mégawatts (MW). C’est ce qu’a confirmé le ministre de l’énergie et des ressources naturelles, Alparslan Bayraktar, lors de sa visite à Bagdad. La nouvelle a également été rapportée par l’agence de presse nationale irakienne et l’agence Anadolu (AA).
L’année dernière, la Turquie a repris ses exportations d’électricité vers l’Irak après une pause de trois ans. Cette évolution intervient alors que l’administration américaine a récemment décidé de mettre fin à une dérogation qui permettait à l’Irak d’importer de l’électricité d’Iran. Cette révocation de dérogation, qui fait partie de la campagne de « pression maximale » du président Trump contre Téhéran, a pris effet au début du mois.
Coopération régionale
En réponse au changement de politique concernant les importations de gaz iranien, les autorités irakiennes ont exploré d’autres options, notamment au sein de la région du Golfe. L’objectif est de réduire la dépendance à l’égard de son voisin sanctionné. Au cours de sa visite, le ministre Bayraktar a rencontré plusieurs hauts responsables irakiens, notamment les ministres des affaires étrangères, du pétrole et de l’électricité.
Les discussions ont porté sur l’élargissement de la coopération dans des domaines tels que l’augmentation de la capacité d’interconnexion entre les deux pays et l’exploration des investissements dans les énergies renouvelables. Ils ont également examiné le potentiel de croissance du commerce de l’électricité.
Expansion des relations
Le ministre Bayraktar a souligné l’importance des développements régionaux et leur impact sur les secteurs énergétiques des deux pays à court et à moyen terme lors d’une réunion séparée avec le ministre irakien des affaires étrangères Fuad Hussain. Ils ont également discuté du projet de route de développement, une initiative d’infrastructure majeure qui pourrait servir de corridor énergétique entre l’Asie et l’Europe par le biais de réseaux ferroviaires et routiers améliorés traversant l’Irak et la Turquie.
L’agenda du ministre comprend des réunions avec le premier ministre irakien Mohammed S. Al Sudani et le premier ministre du gouvernement régional du Kurdistan irakien (GRK), Masrour Barzani, afin de consolider les relations bilatérales.
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