Principaux renseignements
- Les sanctions occidentales contre la Russie incitent les principales raffineries de pétrole turques à diversifier leurs sources de brut.
- Les raffineries telles que STAR et Tupras augmentent leurs achats de brut non russe, y compris des qualités provenant d’Irak, du Kazakhstan, du Brésil et de l’Angola.
- Les importations globales de pétrole brut de la Turquie ont diminué, avec une baisse significative du pourcentage provenant de Russie par rapport à l’année précédente.
Les sanctions occidentales contre la Russie incitent les principales raffineries de pétrole turques à augmenter leurs achats de brut non russe. Des sources au fait de la situation et des experts de l’industrie ont confirmé à Reuters ce changement, soulignant l’impact croissant des efforts internationaux visant à réduire les recettes pétrolières de la Russie, qui financent sa guerre en Ukraine.
Changement dans les achats de brut
La raffinerie SOCAR Turkey Aegean Refinery (STAR), qui appartient à la société azerbaïdjanaise SOCAR, en est un exemple frappant. La raffinerie a récemment acquis quatre cargaisons de brut en provenance d’Irak, du Kazakhstan et d’autres fournisseurs non russes pour livraison en décembre.
Cela représente une augmentation significative de l’approvisionnement non russe, allant de 77 000 à 129 000 barils par jour, selon la taille de la cargaison. Par conséquent, STAR dépendra moins fortement du brut russe, qui constituait auparavant la quasi-totalité de sa consommation de brut en septembre et en octobre.
Tupras diversifie son approvisionnement
Outre les efforts de diversification de STAR, Tupras, un autre grand raffineur turc possédant deux raffineries, augmente également ses achats de qualités non russes comparables au brut russe de l’Oural, telles que les variétés irakiennes.
Tupras aurait l’intention d’éliminer complètement les importations de brut russe dans l’une de ses usines dans un avenir proche. Cette décision stratégique permettrait à l’entreprise de continuer à exporter du carburant vers l’Europe sans enfreindre les sanctions imminentes de l’UE. L’autre raffinerie de Tupras continuerait à traiter du brut russe.
De nouveaux fournisseurs apparaissent
Bien que Tupras se soit refusée à tout commentaire, des sources indiquent que la société a déjà diversifié son approvisionnement en brut cette année en achetant sa toute première cargaison au Brésil et en attendant sa deuxième cargaison angolaise.
Les données révèlent une augmentation des importations de brut irakien en Turquie. Les expéditions de novembre devraient atteindre 141 000 barils par jour, contre 99 000 barils par jour en octobre. Cette tendance contraste avec la moyenne de 80 000 barils par jour importés tout au long de l’année.
Déclin des importations globales de brut
Globalement, la Turquie a importé environ 669 000 barils de pétrole brut par jour entre janvier et octobre. Sur cette quantité, 317 000 barils par jour (47 pour cent) provenaient de Russie. Cela représente une baisse par rapport à l’année précédente, où 580 000 barils par jour avaient été importés, dont 333 000 barils par jour en provenance de Russie.
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