La Turquie souhaite conclure un accord d’armement avec les États-Unis d’une valeur de plus de 10 milliards de dollars


Principaux renseignements

  • Le président turc Recep Tayyip Erdoğan cherche à conclure des contrats d’armement avec les États-Unis, dans le but d’acquérir des avions commerciaux Boeing et des avions de chasse Lockheed Martin.
  • Des contrats de plus de 10 milliards de dollars (8,5 milliards d’euros) pourraient améliorer les relations tendues entre la Turquie et les États-Unis.
  • Erdogan cherche également à obtenir l’autorisation de produire localement certains moteurs d’avion, ce qui pourrait avoir un impact sur le marché mondial des moteurs.

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan vise d’importants contrats d’armement avec les États-Unis pour acquérir des centaines d’avions commerciaux Boeing et des avions de combat Lockheed Martin. Un aspect clé de son plan est de conclure des accords pour la production locale de certaines pièces d’avions en Turquie. Cette stratégie, qui pourrait générer plus de 10 milliards de dollars (8,52 milliards d’euros), dépend de l’approbation du président Donald Trump lors de leur prochaine rencontre à la Maison-Blanche.

Cette rencontre représente une occasion cruciale de réparer les relations tendues entre Ankara et Washington, exacerbées par l’achat par la Turquie d’un système de défense antimissile russe. La résolution de ce différend pourrait ouvrir la voie à une collaboration sans précédent dans l’industrie de la défense entre les deux alliés de longue date.

Accès au F-35 et allègement des sanctions

L’acquisition par la Turquie du système russe S-400 a déclenché des sanctions de la part des États-Unis, qui ont eu un impact sur son secteur de la défense et lui ont interdit de participer au programme d’avions de combat F-35. Alors qu’Ankara s’est opposée au retrait des S-400, on espère que Trump modifiera le régime de sanctions pour permettre à la Turquie d’acquérir 40 avions de combat F-35A.

La décision pourrait également entraîner la levée des suspensions imposées à dix entreprises turques impliquées dans la production de pièces pour le F-35, pour une valeur d’environ 12 milliards de dollars (10,22 milliards d’euros). Les avantages potentiels pour l’industrie de la défense turque naissante sont importants, notamment grâce aux contributions d’entreprises électroniques turques fournissant des solutions logicielles clés et capables de contourner les strictes réglementations de l’Union européenne.

Acquisition et modernisation du F-16

En plus des F-35, Erdogan souhaite finaliser l’achat de 40 chasseurs Lockheed Martin F-16 Viper, ainsi que des munitions de réserve et des moteurs. Les États-Unis ont approuvé la vente l’année dernière, après que la Turquie ait ratifié l’adhésion de la Suède à l’OTAN. Ankara prévoyait initialement d’acheter 79 kits de modernisation pour sa flotte actuelle de F-16 dans le cadre d’un programme de modernisation de 23 milliards de dollars (19,6 milliards d’euros), mais a finalement opté pour de nouveaux F-35A.

Production nationale

La Turquie exploite une flotte importante d’environ 240 F-16, la deuxième au monde après celle des États-Unis. L’acquisition de nouveaux F-16 permettrait à Ankara de retirer des jets F-4 vieillissants jusqu’à ce qu’elle développe son propre avion de combat indigène. En outre, la Turquie demande aux États-Unis l’autorisation d’obtenir et d’assembler les moteurs GE Aerospace F110 et F404 utilisés dans les avions de combat américains et dans son avion de guerre Kaan et son avion d’entraînement Hurjet, développés au niveau national. Les États-Unis n’ont pas encore répondu à cette demande. (fc)

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