La Turquie met fin à l’obligation de comptabiliser l’inflation


Principaux renseignements

  • La Turquie a supprimé l’obligation de comptabilité ajustée à l’inflation pour les exercices 2025-2027, dans le but de stabiliser l’économie.
  • Les établissements financiers sont également exemptés de comptabilité d’inflation pendant cette période, avec la possibilité de prolongation par décret présidentiel.
  • Cette mesure a suscité des réactions mitigées de la part des entreprises. Certaines saluent la simplification des rapports, tandis que d’autres plaident pour des réformes économiques plus profondes.

Après une période de forte inflation, le gouvernement turc a adapté les règles comptables. En 2023, la Turquie a introduit des règles comptables liées à l’inflation afin de donner une image plus claire des conditions économiques de cette période. Fin 2022, l’inflation a atteint un pic de 85 pour cent.

La comptabilité d’inflation est une méthode selon laquelle la valeur des actifs, des passifs et des résultats financiers dans les comptes annuels est ajustée pour tenir compte des effets de l’inflation, afin que la situation financière d’une entreprise reflète de manière plus réaliste le pouvoir d’achat.

Exemption

Après les élections de mi-2023, le gouvernement est passé à une politique économique plus conventionnelle, accordant la priorité à la désinflation et à la stabilité des prix. En conséquence, le parlement turc a récemment adopté une loi supprimant l’obligation de comptabilité ajustée à l’inflation pour les exercices 2025, 2026 et 2027, rapporte Reuters. Cette décision s’inscrit dans les efforts du gouvernement pour stabiliser l’économie.

L’Agence de régulation et de supervision bancaire (BDDK) a en outre déclaré que, pendant cette période, les établissements financiers ne seraient pas soumis à la comptabilité d’inflation. De plus, le président dispose désormais du pouvoir de prolonger cette exemption de trois années supplémentaires.

Réactions mitigées du secteur des entreprises

La modification a été accueillie favorablement par les principales organisations professionnelles et commerciales. Elles y voient une simplification des processus de déclaration et une réduction des coûts, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME).

Si certains considèrent cette mesure comme raisonnable et comme un allègement des charges bureaucratiques, d’autres appellent à des réformes plus globales et plus permanentes pour résoudre les problèmes économiques sous-jacents. (fc)

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