Principaux renseignements
- La Banque centrale de Turquie (CBRT) a augmenté les taux d’intérêt à 50 pour cent dans un court laps de temps pour contrôler l’inflation.
- L’inflation est passée de plus de 75 pour cent au début de l’année à 47 pour cent en novembre, marquant une tendance durable à la baisse.
- La CBRT a réduit son taux de référence à 47,5 pour cent, signalant le début d’un cycle d’assouplissement après 18 mois de resserrement.
Les changements de politique pour maîtriser l’inflation
La Turquie a terminé l’année 2024 après avoir subi d’importants changements de politique centrés sur la maîtrise de l’inflation. L’année a été marquée par une campagne de resserrement sans précédent de la part de la banque centrale, qui a augmenté les taux d’intérêt de 10 pour cent à 50 pour cent en peu de temps. Cette position agressive visait à contrôler la hausse des prix qui a sévèrement affecté les entreprises et les ménages tout au long de l’année 2023.
Impact des hausses de taux et baisse progressive de l’inflation
L’impact initial de ces hausses de taux s’est fait sentir dans l’augmentation des coûts d’emprunt pour les prêts hypothécaires, les prêts automobiles, les cartes de crédit et d’autres formes de dette. Malgré ces difficultés, l’inflation a commencé à diminuer vers la fin de l’année 2024. Après avoir culminé à plus de 75 pour cent au début de l’année, elle a atteint 47 pour cent en novembre, marquant une tendance durable à la baisse. Les données officielles indiquent que l’inflation a probablement terminé l’année entre 44 pour cent et 45 pour cent.
Réorientation de la politique monétaire et reprise économique
La Banque centrale de Turquie (CBRT) a maintenu son taux de référence à 50 pour cent jusqu’à la semaine dernière, lorsqu’elle l’a réduit de 250 points de base à 47,5 pour cent, signalant le début d’un cycle d’assouplissement après une période de resserrement de 18 mois. Cette décision témoigne de l’approche prudente des autorités en matière de soutien à la croissance économique, alors que les pressions inflationnistes s’atténuent. La CBRT prévoit de continuer à réduire les coûts d’emprunt tout au long de l’année 2025, ce qui indique que l’accent est mis sur une reprise économique soutenue.
L’engagement du gouvernement en faveur de la création d’emplois et de la stabilité économique
Le président Recep Tayyip Erdoğan a souligné que la politique monétaire ne suffirait pas à elle seule à lutter contre l’inflation et a insisté sur l’utilisation d’outils supplémentaires pour atteindre le niveau souhaité. Il a déclaré avec confiance que 2025 serait une année cruciale pour de nouvelles réductions des taux d’intérêt. Les agences de notation internationales ont pris note des progrès de la Turquie et ont relevé ses notes de manière significative tout au long de l’année 2024.
Augmentation des notes de crédit et augmentation des réserves internationales
Moody’s, Fitch Ratings et S&P Global ont tous cité l’efficacité des politiques monétaires et l’amélioration de la stabilité économique comme des facteurs clés à l’origine de ces évaluations positives. Ces améliorations reflètent la confiance croissante dans la gestion économique de la Turquie et son engagement à relever les défis structurels. Le pays a également connu une augmentation de ses réserves internationales, qui ont atteint un niveau record de 159,4 milliards de dollars le 6 décembre.
Les défis demeurent malgré les développements positifs
Malgré les développements positifs, des défis subsistent. Le taux de chômage est passé à 8,8 pour cent en octobre, soulignant l’impact des ajustements économiques et des taux d’intérêt élevés sur le marché du travail. Le gouvernement reste déterminé à faire de la création d’emplois une priorité, en cherchant à favoriser un environnement propice à la croissance des entreprises et à attirer les investissements directs étrangers.
Réponse du gouvernement aux contractions économiques
La croissance du PIB a ralenti tout au long de l’année 2024, avec des contractions observées aux deuxième et troisième trimestres après une forte croissance initiale au premier trimestre. Pour atténuer les effets persistants des prix élevés sur les ménages, le gouvernement a mis en œuvre des mesures, notamment une augmentation significative du salaire minimum pour 2025.
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