La station spatiale chinoise Tiangong-1 s’est écrasée cette nuit dans un véritable cimetière d’engins spatiaux

Dans la nuit de dimanche à lundi, aux environs de 00h15, la station spatiale chinoise Tiangong-1 s’est écrasée sur notre planète. Elle était en orbite autour de la Terre depuis 2011 mais depuis 2016 elle était hors de contrôle. Elle s’est finalement écrasée au beau milieu du Pacifique sud, dans une zone que l’on appelle le « Point Nemo ». 

Le long voyage de deux ans autour de la Terre du laboratoire spatial Tiangong-1 s’est terminé sur la planète où il a vu le jour ce lundi. Ce retour sur terre s’est parfaitement passé: l’appareil lourd de 8 tonnes s’est désintégré en entrant dans l’atmosphère vers 00h15 et le reste des débris se sont retrouvés au beau milieu de l’océan Pacifique. 

Normalement, le CMSEO, le bureau chinois chargé de la conception des vols spatiaux habités, estimait la chute de la station dans l’Atlantique Sud au large du Brésil. Finalement, c’est l’océan Pacifique qui a accueilli la station. Celle-ci rejoint ainsi des centaines d’autres débris d’engin spatiaux. 

Aveu de faiblesse chinois? 

Tiangong-1 tournait autour de la Terre depuis 2011. C’était en fait un laboratoire destiné à des expériences médicales. Ce labo était aussi la première étape de la stratégie spatiale de la Chine qui ambitionne de créer sa propre station spatiale. Elle veut ainsi créer sa propre Station Spatiale Internationale. Mais en 2016, les scientifiques chinois ont complètement perdu le contrôle de Tiangong. 

Un gros aveu de faiblesse de la part de la Chine qui essaie de rattraper son retard sur les États-Unis et l’Europe en matière de conquête spatiale. Cet échec est donc une très mauvaise pub pour l’Empire du milieu.  

Point Nemo 

Tiangong-1 s’est écrasée dans « la partie centrale du Pacifique sud ». Mais pour être précis, elle repose désormais dans ce qu’on appelle le « point Nemo », un vrai cimetière à engins spatiaux. 

 « Le point Nemo se trouve au large des côtes de l’Antarctique, de la Nouvelle-Zélande, des îles Piticairn et du Chili », a expliqué à l’AFP Stijn Lemmens du Bureau des débris spatiaux de l’ESA (Agence spatiale européenne) à Darmstadt. Il s’agit en fait du point le plus isolé du monde: il est situé à 2.688km de la terre la plus proche.

« C’est plutôt une zone qu’un point », explique Florent Deleflie, astronome de l’Observatoire de Paris. « Et comme cette zone est très large, elle est la plus propice à ce genre d’opération. » On estime qu’à l’heure actuelle, 250 à 300 engins reposent dans cette zone du Pacifique.  

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